Après avoir organisé les examens de fin d’année, les responsables des établissements sont à pied d’œuvre pour démarrer l’année 2020-2021. Marquée par la persistance des pluies et les mesures barrières contre le Covid-19, les conditions sont-elles réunies pour le lancement effectif de la rentrée scolaire en octobre prochain ?A quelques jours de la rentrée scolaire 2020-2021, les parents d’élèves et les responsables des établissements s’activent dans un contexte particulièrement différent, caractérisé par la pandémie à coronavirus et la persistance de la saison des pluies de cette année. Ces deux conditions font comprendre que la rentrée effective n’est pas pour demain. Selon les responsables des établissements secondaires, la rentrée 2020-2021 sera une année très particulière. «L’organisation tardif du Baccalauréat a rendu difficile le démarrage de la rentrée académique de cette année», informe Cléopas Boy, censeur du Lycée scientifique de Gassi, dans le 7e arrondissement de N’Djamena. En plus de cette préoccupation, les cours des établissements sont inaccessibles. Elles sont inondées et envahis par les herbes. Pour le Censeur du Lycée scientifique de Gassi, le gouvernement doit faire plus pour faciliter le démarrage réel des activités scolaires dès le premier jour du mois d’octobre comme prévu. «Comme le gouvernement vient de lancer la semaine citoyenne, il faudrait qu’il nous vienne en aide, effectivement en remblayant la cours et désinfectant les salles de classes», souhaite-il. Fixée pour le 1er octobre prochain, cette rentrée scolaire va se dérouler dans un contexte marqué par la crise sanitaire provoquée par le covid19 qui a imposé des règles à observer. La distanciation sociale, l’attroupement de personnes qui ne doit pas dépasser 50 personnes, etc. Pour respecter ces mesures barrières, poursuit Cléopas Boy, «le gouvernement doit dresser des tentes afin de nous permettre de contenir les élèves et désengorger les salles de classe». «Nous au niveau de centre de Gassi, nous avons quatre établissements. Deux fonctionnent dans la matinée et les deux autres dans la soirée. S’il faut maintenir le nombre de classe selon la règle pédagogique, on sera obligé de faire asseoir trois élèves par bancs dans la salle de classe, si le gouvernement ne vient pas à notre secours», prévient Cléaopas Boy. Malgré les inquiétudes émises par les responsables d’établissements publics relatifs à la persistance de la saison des pluies et les mesures de distanciation sociale, les responsables des établissements privés attendent de pied ferme la fin de la saison des pluies pour démarrer les activités scolaires 2020-2021. «Notre problème c’est la réticence des parents par rapport aux inscriptions et réinscriptions de leur progéniture», souligne Anatole, directeur de l’établissement privé ‘’Le Savoir-Faire’’. Selon lui, «le nombre de table-bancs est revue en hausse mais, le souci pour le moment est comment avoir le cache nez au nombre des élèves». Alors que d’autres établissements privés ont déjà pris le devant pour compléter l’année 2019-2020, dans les écoles publiques, les « inscriptions et réinscriptions se déroulent normalement, malgré la pluie. Elle vont augmenter de toute façon à la fin de ce mois», fait savoir le proviseur du lycée ‘’La Paix’’. «Je crois que, le gouvernement ne vas pas perdre de vue cette situation. Si la pluie doit continuer jusqu’à la fin de mois d’octobre, ça sera un coup dur pour le démarrage des activités scolaires», indique le Censeur.
Nguelsou Balgamma