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Le Tchad doit investir dans la santé et l’éducation pour protéger les plus pauvres face à l’impact de Covid-19 

Le Tchad doit investir dans la santé et l’éducation pour protéger les plus pauvres face à l’impact de Covid-19  1

Dans un communiqué référencé n°2021/046/AFR, rendu public ce mercredi 30 septembre 2020, la Banque Mondiale appelle le gouvernement à investir davantage dans les secteurs de santé et de l’éducation pour limiter les impacts de coronavirus. Ledit communiqué s’appuie sur deux rapports publie par la Bmanque mondiale.
Les rapports de la banque mondiale analysent les impacts de la pandémie de coronavirus sur les perspectives économiques et les marges de manœuvres budgétaires que le gouvernement pourrait utiliser pour répondre efficacement à cette crise. Selon le responsable des opérations de la banque mondiale Rasit Pertev, « ces rapports visent à mieux orienter les décisions des responsables politiques dans la rude bataille qu’ils livrent contre les effets économiques et financiers de la pandémie de Covid-19 », explique-t-il.
Dans un contexte budgétaire difficile, le gouvernement doit maintenir les équilibres macroéconomiques en tenant compte des besoins sociaux afin de préserver le bien-être des citoyens pauvres et vulnérables. La pandémie a assombri les perspectives macroéconomiques du Tchad pour les deux prochaines années. « Même si le nombre de cas dépistés reste relativement faible, les conséquences économiques de la pandémie devraient entrainer une récession en 2020. Représentant environ 90% des exportations du pays et 40% des recettes publiques, le secteur pétrolier a été sévèrement touchés.», souligne le communiqué. « Les autorités ont la rude tâche de continuer à soutenir les ménages précaires et les entreprises privées qui ont été plus touchées tout en continuant à investir dans les infrastructures clés pour préparer l’avenir » a commenté Fulbert Tchana Tchana, économiste principal à la banque mondiale.
Le second rapport analyse les dépenses publiques, la marge budgétaire pour les dépenses productives dans les secteurs sociaux qui sont très faibles. « Les dépenses publiques affectées au secteur de santé et de l’éducation sont extrêmement faibles et inefficaces. Entre 2013 à 2018, les dépenses publiques consacrées à l’éducation ont reculé de 3,2% », précise le communiqué. Les dépenses en santé représentaient 4,8% en 2018, ce qui fait que le Tchad affiche le plus faible capital humain (0,29) au monde. Selon la banque mondiale, les autorités tchadiennes gagneraient à redoubler d’efforts pour réorienter durablement leur politique budgétaire afin d’atteindre les objectifs du plan national de développement.

Bienvenu Daldigué