Politique

Les jeunes avocats en colère

Les jeunes avocats en colère 1

Les hommes en toge noir ont exprimé leur mécontentement après l’exfiltration du colonel Abdoulaye Ahamat Haroun par les siens à la prononcée du verdict. Les magistrats eux se convient à une Assemblée générale extraordinaire ce vendredi 18 septembre 2020.

L’Union des jeunes avocats du Tchad (Unat) n’est pas passée par quatre chemins pour qualifier l’extraction du colonel Abdoulaye Ahamat Haroun, condamné ce jeudi 17 septembre 2020 à 5 ans d’emprisonnement ferme d’une « atteinte odieuse portée au glaive de la justice » mais aussi d’une « déviance teintée de défiance à l’autorité de l’Etat et à l’égalité des citoyens devant la loi».
« C’est très hilarant que les proches de sieurs Abdoulaye Ahamat Haroun prévenu pour coups et blessures volontaires mortelles et condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme se soient levés à l’unisson pour l’exfiltrer juste après le verdict du tribunal pour le soustraire des mains de la justice sous le regard impuissant des agents affectés à la sécurité du palais de justice », dénonce dans un communiqué le président de l’Union des jeunes avocats du Tchad Me Mbaïlassem Laoumbatnan Franklin.
Tout en restant ouvert au dialogue, l’organisation qui regroupe les jeunes avocats appelle ses membres au respect du mot d’ordre du bâtonnier pour dit-elle, « éviter de s’exposer à l’insécurité qui prévaut au palais de justice jusqu’à nouvel ordre ».
« Ce hors la loi Abdoulaye Ahamat Haroun et ses acolytes doivent être traqués et sentir les griffes et tentacules de la justice se resserer sur eux pour redorer l’image de la justce régalienne et pour consolider l’unité nationale. Le glaive de la justice doit ardemment sévir contre ces anarchistes libertaires qui véhiculent par leur acte hideux le langage de la division, de l’exclusion, de la brutalité et du gangterisme », fulmine Me Mbaïlassem Laoumbatnan Franklin.

En même temps, le syndicat des magistrats du Tchad a convié ses membres à une assemblée générale extraordinaire ce vendredi.

Stanyslas Asnan