Fagace : le financement de l’économie tchadienne au centre des échanges
Une délégation du Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace) conduite par sa représentante régionale en Afrique centrale Emmanuelle Migan a échangé avec les directeurs généraux et représentants de banques et institutions ce mardi 8 septembre 2020 au siège de la banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) de N’Djaména.
Placé sous le thème :’’financement de l’économie tchadienne : quel rôle pour le Fagace ?’’, cette rencontre d’échange et de partage d’expériences vise à développer les actions synergiques avec les institutions financières au profit des projets productifs initiés au Tchad.
D’après la représentante régionale du fonds en Afrique centrale Emmanuelle Migan, les petites et moyennes entreprises (Pme) et petites et moyennes industries (Pmi) qui constituent plus de 80% du tissu économique des Etats membres rencontrent beaucoup de difficultés pour accéder au financement bancaire nécessaire à l’expansion de leurs activités. « Il ressort des conclusions de plusieurs études que l’un des freins majeurs pour le financement des très petites entreprises (Tpe) et Pme par les banques et institutions de microfinance (Imf) est la garantie. Conscientes de cette réalité, la stratégie d’intervention du Fonds met l’accent sur la contribution du Fagace au Financement des Pme/Pmi en collaboration avec les banques et Imf », précise Emmanuelle Migan qui informe que le Fagace a entretenu et développé par le passé des relations de partenariat avec la plupart des banques dans les secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’agro-industrie, l’industrie, les télécommunications et l’énergie. « Des projets d’investissement ont été financés avec la garantie du Fonds dans le cadre de ces relations dans les Etats membres du Fonds dont le Tchad. Au total, plus de 2 500 milliards de Fcfa ont été mobilisés », ajoute-t-elle.
Elle relève tout de même que le niveau des interventions du fonds reste largement en deçà des objectifs au Tchad. « Face à cette situation, le nouveau directeur général du Fagace, et l’ensemble de l’équipe directionnelle ont jugé nécessaire de réfléchir sur les modes opératoires à même de faciliter les interventions du Fagace au Tchad en vue de contribuer à la croissance économique durable et inclusive du pays », relève-t-elle.
Selon la secrétaire d’Etat aux finances et du budget Ndolénodji Alixe Naïmbaye, le Tchad fait face à plusieurs défis de développement qui nécessitent la mobilisation de ressources financières en faveur de projets productifs dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. « La mobilisation effective des ressources financières permettra la réalisation des projets concrets à impact socio-économiques visibles. Les projets viables sont un gage de transformation de l’économie locale, concourant directement à l’émergence d’une économie diversifiée et compétitive », renchérit la secrétaire d’Etat aux finances et du budget.
Pour mobiliser les ressources, insiste Ndolénodji Alixe Naïmbaye, « nous avons besoin aussi bien des institutions prêteuses que des institutions de garantie ». Elle appelle les banques et l’ensemble des établissements de crédits pour une utilisation effective et efficiente des mécanismes de couverture de fonds qu’offre le Fagace en vue de financer davantage les projets productifs au Tchad.
Stanyslas Asnan
