Le représentant de l’internet sans frontières au Tchad, Noubarassem Blaise a fait un point de presse ce mardi 11 août 2020 à la maison des medias pour dénoncer la restriction des réseaux sociaux au Tchad. Il appelle par la même occasion à la levée de cette restriction, sans quoi son institution saisira la Cour africaine de Droit de l’Homme.
Alors que le Tchad fête ses 60 ans d’indépendance, beaucoup de tchadiens n’ont pas accès aux réseaux sociaux restreint par le gouvernement. Officiellement, les raisons sont d’ordres sécuritaires. Pour Noubarassem Blaise, « en 60 ans d’indépendance en Afrique, bien de pays sont en avance dans le progrès technologique pendant que le Tchad qui est déjà en retard, prend encore un recul significatif. Et ce recul, en plus d’être un frein pour le développement humain, est une honte pour notre pays et pour nos dirigeants », explique-t-il. Un réseau social est un outil qui permet le rapprochement instantané entre les familles, élèves, étudiants, et enseignants etc. Cette toile d’échange reste un véritable outil de développement socioéconomique et culturel.
L’internet reste un outil inhérent au développement, « comprimer les désirs, la liberté et les droits à l’expression et à l’information de milliers de jeunes est bien dangereux que le mal contre lequel on prétend lutter, car l’effet boomerang sera difficile à maîtriser vue les centaines des messages d’indignation des jeunes que nous recevons au niveau de l’internet sans frontières », a clarifié Noubarassem Blaise. Il rappelle par ailleurs aux autorités que si cette mesure n’est pas levée dans les jours qui suivent, un dossier sur cette violation gravissime et répétée de la liberté d’expression sera constitué en vue d’une plainte devant la Cour africaine de Droits de l’Homme. D’ici là, le représentant de l’internet sans frontières au Tchad Noubarassem Blaise entend saisir par correspondance le gouvernement pour lui demander la levée pure et simple des restrictions des réseaux sociaux.
Bienvenu Daldigué
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