La plateforme des syndicats annonce la fin du service minimum le 25 Octobre
Dans un communiqué de presse conjoint, rendu public, le jeudi 20 octobre 2016, la plateforme de revendication composée de l’Union des syndicats du Tchad(Ust), de la Confédération indépendante des syndicats du Tchad(Cist) et du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur(Synecs) dit suivre avec beaucoup d’attention les déclarations qu’elle qualifie de fantaisistes et contradictoires des membres du gouvernement de Pahimi Padacké Albert II.
D’abord, en date du 27 septembre 2016, le ministre de la fonction publique, du travail, de l’emploi et du dialogue social, Abdelkerim Séïd Bauche, représentant le premier ministre a communiqué aux syndicats que le gouvernement allait réduire les indemnités de tous les agents de l’Etat à 80% et qu’il s’agit des mesures incontournables. Ensuite, la semaine dernière, le ministre des finances et du budget, Mbogo Ngabo Séli, déclarait sur les ondes que la réduction des indemnités préconisées dans le cadre des 16 mesures ne concernera pas les secteurs sociaux à savoir la santé, les affaires sociales, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur. Enfin, la semaine en cours, le ministre secrétaire général du gouvernement, Abdoulaye Sabre-Fadoul, déclarait à son tour, lors d’une conférence de presse que les indemnités de tous les agents de l’Etat, excepté les agents de forces de l’ordre seront réduites de 50%, et sa collègue de la femme, de la famille et de la solidarité nationale, Mme Ngarbatina Carmel Sou IV d’estimer que les 16 mesures sont certes difficiles mais indispensables.
Les mesures préconisées par le gouvernement consistent à diminuer les charges de l’Etat, mais ne prévoient nulle part comment générer les ressources, alors les 3 organisations syndicales réitèrent une fois de plus leur position pour une sortie de cette simulacre crise qui ressemble paradoxalement à une mise en scène. Cette plateforme demande au gouvernement de suspendre les 16 mesures décidées unilatéralement ; de payer les salaires, les pensions, les bourses et les subsides ; de payer les frais de transport au titre de congé ainsi que les primes des examens et concours et primes des enseignants du supérieur et enfin d’organiser une rencontre avec les partenaires sociaux pour dégager des propositions concrètes qui feront entrer des recettes au trésor public.
Par conséquent, la plateforme informe l’opinion nationale et internationale que si le gouvernement dans sa logique de menace arbitraire, refuse de faire des efforts allant dans le sens du dénouement de la fameuse crise, elle se verra dans l’obligation de suspendre le service minimum dans les hôpitaux d’ici le 25 octobre 2016, indique le communiqué.
Par ailleurs, la plateforme demande aux responsables des établissements privés de prendre toute leur responsabilité pour éviter toute perturbation de la grève, car le combat qu’elle mène est dans l’intérêt de tous, y compris les promoteurs des 16 mesures, conclut le document.
Djimnayel Ngarlenan