L’Union Africaine offre 200 000 dollars aux réfugiés du Lac Tchad
Le Directeur adjoint du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) au Tchad, Issa Sanogo a présidé dans les locaux de ladite institution à N’Djamena, une cérémonie de remise de don d’assistance alimentaire aux réfugiés de la région de Bagasola dans le Lac-Tchad.
Cette cérémonie a vu la présence de l’ambassadeur du Ghana au Tchad et auprès de l’Union Africaine et membre du Sous-comité des Représentants Permanents(COREP), Albert Yankey et des autorités administratives tchadiennes.
C’est une enveloppe de deux cent mille dollars que l’Union Africaine offre au PAM. La région du bassin du Lac Tchad est directement touchée par les répercussions des violences de Boko Haram. Pour ce faire, le PAM a mis en place depuis janvier 2015, une opération d’urgence qui permet de fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle.
« Au mois de juillet, une nouvelle modalité d’assistance a été mise en œuvre sous forme de transfert monétaire. Cette assistance a permis à 12 000 déplacés de pouvoir s’approvisionner directement sur les marchés les plus proches des sites où ils vivent. Cette dotation permettra de nourrir cent trente mille personnes déplacées et environ 6500 réfugiés Nigérians dans le camp de Dar-es-Salam », relève le Directeur adjoint du PAM.
L’ambassadeur du Ghana au Tchad et auprès de l’Union Africaine, Albert Yankey remarque que le souhait des réfugiés ne vise pas seulement à avoir une sécurité alimentaire mais une meilleure condition de vie. Les acteurs doivent investir davantage pour des actions de développement durable, précise Albert Yankey.
Pour le Directeur adjoint du PAM, cette assistance comprend une aide nutritionnelle spécifique pour sept mille cinq cent enfants de six à vingt-trois mois. Elle permettra aussi de renforcer les programmes de lutte contre la malnutrition et de renforcement de la nutrition. C’est pourquoi, le PAM a prévu de « développer le programme de cantine scolaire en fournissant des repas chauds à vingt-deux mille enfants déplacés ou des communautés hôtes ».
Cependant, les besoins sont énormes et les financements manquent, reconnait-il avant de dire que la lutte contre la malnutrition passe par un « renforcement des cliniques mobiles. Car, dans ce domaine, la prévention est la clef pour éviter une détérioration de la situation ».
Miriam Djibangar