Le gouvernement réduit à 50% les indemnités mais maintient les 16 mesures
Le ministre secrétaire général du gouvernement, Dr Abdoulaye-Sabre Fadoul, a annoncé au cours d’une conférence de presse le 17 octobre, que le gouvernement décide de revoir en baisse de 50% les indemnités et primes des agents de l’Etat au lieu de 80% initialement annoncé.
Seules les indemnités de risques ne seront pas touchées, informe le ministre. « Tant que les circonstances qui ont imposé ces mesures ne changent pas, le temps que durera la crise, le gouvernement ne reculera pas », déclare-t-il avant d’appeler le peuple tchadien à consentir des efforts.
« Tout en restant ouvert au dialogue, le ministre indique que l’ensemble de ces mesures constitue encore une première étape pour maitriser les dépenses publiques au Tchad. Car face à une conjoncture aussi désastreuse, l’irresponsabilité et l’inconséquence d’un gouvernement résideraient dans son immobilisme, et non dans l’action dont il ferait preuve, afin de contenir les effets dévastateurs d’une crise dont les causes, connues de tous, produisent les mêmes effets partout », déclare Dr Adoulaye Sabre Fadoul.
« Certes douloureuses et impopulaires pour certaines, mais sans lesquelles, le pays tout entier se précipiterait dans un gouffre qui engloutira d’abord les plus faibles. Mais en attendant des jours meilleurs et sans nier l’impact social de certaines mesures prises à titre provisoire, le gouvernement invite tous les couches socioprofessionnelles collectivement à consentir le juste sacrifice pour préserver l’essentiel. Parce que « le tarissement de ces ressources pétrolières aujourd’hui impose des sacrifices que nous devons assumer, quel qu’en soit le prix, dans la mesure où le prix de l’inaction risque d’être plus élève que celui de la dynamique réformatrice », estime le ministre SGG.
Le Secrétaire Général du Gouvernement, en tant que Département chargé des reformes, assume totalement l’endossement technico-administratif et même politique des reformes engagées et à engager, nonobstant les procès de tous ordres. A travers ces mesures d’urgence, le cumul des économies réalisées se chiffre à 400 milliards de FCFA, dont une baisse de 25 à 28% des dépenses du personnel, sur un exercice budgétaire complet. Malgré cet important effort, le déficit prévisionnel demeure toujours élevé, car il s’établit à 274 milliards. Les reformes doivent être poursuivies, voire amplifiées, pour que les finances soient viables et soient mises à l’abri des chocs conjoncturels, martèle Dr Adoulaye Sabre Fadoul.
Dieudonné Pechéné