La ligue Tchadienne des droits de l’homme (Ltdh) a présenté ce samedi un rapport d’enquête sur la mort de 44 éléments présumés de Boko Haram le 16 avril 2020.
Le rapport d’une trentaine de page remet en cause la version officielle qui fait état d’une absorption de substances létales et conclut que « la thèse du suicide est indéfendable. C’est une spéculation fortuite qui ne résiste ni à l’analyse, ni aux déclarations assumées par les survivants. Qui plus est, l’attitude des prisonniers au moment du drame, appelant à l’aide et réclamant de l’eau à boire, n’est nullement celle des personnes voulant se suicider ».
Quelques membres des familles des disparus et des survivants ont assisté à la présentation du rapport et ont réclamé justice pour les leurs qu’ils ne reconnaissent pas comme membres de Boko Haram.
Le rapport qui impute les faits à la gendarmerie et à l’agence nationale de sécurité (Ans) invite « vu les graves violations de la convention de Genève et du code pénal tchadien (…) l’ouverture d’une enquête internationale indépendante ».
