L’ASJDH s’indigne contre la crise que vivent les tchadiens
L’Association sociale des jeunes pour la défense des Droits Humains (ASJDH), déplore dans un communiqué de presse signé de son président, Pando Eric Hervé, le dérapage des autorités tchadiennes entrainant le pays dans le chaos total et le pire des dictatures.
L’ASJDH dénonce l’absorption du pouvoir judiciaire par l’exécutif en vue de régler les comptes des leaders d’opinion. Les arrestations arbitraires, séquestrations, kidnapping des hommes politiques, des étudiants, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme qui réclament leurs droits. Le non-paiement de salaire des fonctionnaires dans le délai prévu, la suppression de la bourse des étudiants, l’impunité et la promotion des multirécidivistes, volant l’argent des contribuables.
Pour l’association, ces faits sont de nature à provoquer une situation insurrectionnelle « mais nous ne sommes pas cette logique. Les jeunes n’en ont pas besoins, mais ils feront entendre par tous les moyens légaux conférés par nos textes pour l’instauration d’une vraie démocratie profitant à tous les tchadiens », a mentionné le document. Elle rappelle aux gouvernants que le Tchad est un patrimoine commun et nul ne doit prendre des décisions antisociales et absurdes pour étouffer le peuple.
L’ASJDH exige l’indépendance intégrale du pouvoir judicaire et demande au 1er magistrat de se débarrasser de la gestion des biens de l’Etat de ses progénitures et pillards qui l’entourent. En outre, elle réclame la libération immédiate et sans condition de Dinamou Daram, président du parti Socialiste Sans Frontière qui serait enlevé et torturé par des hommes sans loi et ni foi. Et celle de Baba Ladé, pris en tenaille dans la geôle de Korotoro. L’ASJDH demande par ailleurs au gouvernement de faire pression sur les banques qui soutirent plus de tiers de salaires des fonctionnaires pour leur créance.
Miriam Djibangar