Les filles, les plus exposées aux travaux domestiques
A l’occasion de la journée internationale de la fille célébrée le 11 octobre 2016, l’UNICEF estime que les filles âgées de 5 à 14 ans par rapport aux garçons de leurs âges consacrent 40% plus de temps, plus de 160 millions d’heures supplémentaires par jour à des tâches non rémunérées ainsi à des tâches ménagères. « Puiser de l’eau, chercher du bois et faire la cuisine.
Parmi cette tranche d’âge, les filles âgées de 5 à 9 ans consacrent 30% de temps en plus ou 40millions d’heures supplémentaire par jours. Les filles de 10 à 14 ans y consacrent 50% de temps en plus ou 120millions d’heures supplémentaires chaque jour », indique le rapport.
Les filles se voient imposer des responsabilités d’adultes, comme s’occuper des membres de la famille, y compris les enfants. Pour l’Unicef, cette manière de faire porte des conséquences négatives dans la vie des filles. Tellement qu’elles se consacrent aux tâches domestiques, les filles ont peu de temps à jouer, à nouer des relations sociales avec les amis, ou étudier. A cet effet, elles s’exposent même au risque de violence. « Le fardeau inégal du travail domestique non rémunéré pèse sur les filles dès la petite enfance, et s’alourdit lorsqu’elles arrivent à l’adolescence », déplore Anju Malhotra, conseillère principale à l’UNICEF pour l’égalité des sexes. « Par conséquent, celles-ci doivent consentir à d’importants sacrifices et renoncer à apprendre, grandir ou simplement vivre pleinement leur enfance », relève-t-elle.
Pour Philippe Barragne-Bigot, représentant de l’UNICEF au Tchad, « il y a plus de trois millions de filles au Tchad, soit environ un quart de la population. En s’attaquant aux défis qu’elles rencontrent et en investissant dans leur avenir, nous pouvons contribuer à la réalisation des objectifs de développement du Tchad. Investir en faveur des filles pour leur santé, leur éducation et leur sécurité leur permettre d’améliorer leur vie et contribuer à un Tchad plus pacifique et plus prospère pour tous ».
En plus les tâches domestiques infligées aux filles, le rapport présente aussi des données relatives aux problèmes de violence, de mariage précoce, des mutilations génitales féminines et de l’éducation.
Miriam Djibangar
