Antonio Guterres ouvrira-t-il plus de frontières que Ban Ki-Moon?
L’ancien Premier ministre du Portugal et ancien patron du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres sera le 9ème secrétaire général de l’Onu à partir de l’année prochaine. Il a obtenu le soutien du conseil de sécurité et devrait obtenir celui de l’assemblée générale pour prendre les rênes de l’organisation.
Selon l’article 97 de la Charte des Nations Unies « le Secrétaire général est nommé par l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité. » Cette élection se fait en suivant un processus en deux étapes : une recommandation du Conseil de sécurité suivie par une décision prise par l’Assemblée générale.
M. Guterres, socialiste de 67 ans, a été le chef de la mission de l’ONU pour les réfugiés durant dix ans, jusqu’en 2015. Il connaît donc très bien la machine onusienne. Cette fois, il hérite d’un poste aux enjeux très délicats et décisifs. La guerre, les réfugiés, le climat, le développement durable, l’ONU devrait être au cœur de la gouvernance mondiale. L’Onu, effacée depuis la guerre en Irak et trop marginalisée par le jeu des puissances a besoin d’un secrétaire général fort pour faire face à ces défis.
Son élection reste surprenante en deux points: la Chine et la Russie avaient d’abord émis des réserves quant au choix d’un activiste proclamé pour occuper un poste clé à l’ONU. L’idée de placer une femme à ce poste, pour la première fois en 71 ans, avait aussi fait son chemin.