Revue de Presse de la semaine du 26 septembre au 03 octobre 2016
« Le gouvernement limite la réduction des indemnités à 18 mois » titre à sa Une Le Progrès N°4443. Pour les syndicats, c’est une « déclaration de guerre ». « Deby a montré toutes ses limites. Qu’il démissionne » tranche Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition, Président de l’Undr dans l’interview accordé au Citoyen.
« Idriss Deby Itno, « le Hougra » des Tchadiens » renchérit Le Potentiel. (…) à cause de Deby Itno, les Tchadiens ont raté la chance historique d’éradiquer la misère et de sortir du sous-développement. La population n’a jamais vu et trait de ses mains « une vache maigre ». Sa vache a toujours été maigre, très maigre. Deby Itno et les siens s’empiffraient et dilapident l’argent du pays. (…) c’est donc « du mépris au peuple tchadien dans son ensemble ». Traduit littéralement en arabe, ce mépris n’est autre que le « Hougra ». « L’UST menace d’entrer en grève sèche » informe Le Progrès N°4445. Le gouvernement annonce le salaire d’août pour la fin de cette semaine. « Suppression de la bourse d’études : la rencontre UNET/PM n’a pas eu lieu » ajoute Le Progrès N°4442. Manifestations sporadiques à N’djamena. « Le MPS veut récupérer la colère » suggère Le Pays. Après le rendez-vous manqué du lundi 26 septembre 2016 entre le premier ministre et le bureau de l’Union Nationale des Etudiants Tchadiens (unet), le MPS aphone depuis le début de la crise, monte au créneau en prenant contact avec les responsables syndicaux à l’effet de les écouter et produire un document à soumettre aux plus hautes autorités. A l’analyse, cela ressemble à une manœuvre qui risquera d’aboutir au désaveu du chef du gouvernement à la base des seize mesures qui agitent le pays en ce moment. La logique du fusible marchera-t-elle encore cette fois-ci ? « Le MPS entre le Premier ministre et les Syndicats » conclut Le Pays. « Tchad vs Exxon Mobil : 483 milliards FCFA en jeu » crie N’djamena Bi-Hebdo.
« L’affaire Etat tchadien contre Exxon Mobil : donnez-nous nos 483 milliards » clame La Voix. L’Etat tchadien et Exxon Mobil sont à nouveau devant la justice qui devrait d’ici le 5 octobre prochain, dire qui a raison dans le litige qui les oppose relativement au taux de redevance sur l’exploitation du pétrole de Doba. « 1 milliard pour la balade de Deby » révèle Le Potentiel. Le chef de l’Etat, lors de la fête de Tabaski a fait comprendre à l’opinion nationale que la crise financière a des conséquences fâcheuses. L’image de la « vache maigre », choisie a dessein, ne l’a pas empêché d’aller en Chine, aux Etats-Unis les mallettes bourrées, accompagné d’une meute de courtisans aux colons blancs.
« Nasra appelle à la démissionner de Deby » claironne N’djamena Bi-Hebdo. Le Secrétaire National du parti Un Nouveau Jour, Nasra Djimasrangar, a appelé au cours d’une conférence de presse tenue le 21 septembre 2016, le Président Idriss Deby Itno à démissionner pour que soit jugulée la crise que traverse le pays. « Du faux dans l’intégration des policiers de la 14eme promotion » dévoile Le Pays. Depuis le 15 septembre 2016, 1750 gardiens de la paix lauréats de la 14eme promotion de l’école de police actuellement en service sont intégrés. Malheureusement, plus de 100 agents sont omis. Pourtant, le 18 février 2016, par une note de service signée par le Directeur général de la police, tous sont affectés dans leurs postes en attribuant leur intégration. « Grogne à la chancellerie » informe toujours l’hebdomadaire dans ses colonnes. Nommé à la tête du département de la justice, il y a juste un mois, le garde de sceaux M. Hamid Mahamat Dahalob est au centre d’une violente tempête. D’un côté, la grogne des magistrats issus de la deuxième promotion de l’Ecole Nationale de Formation Judicaire (ENFJ), de l’autre le ras-le-bol du personnel de ladite école. « Lettre ouverte à son Excellence Monsieur le Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature » complète La Voix. C’est une lettre adressée au premier magistrat, président de la République, accompagnée d’une liste de 105 des lauréats de la 2e promotion de l’Ecole Nationale de Formation Judicaire pourtant la signature devant chaque nom. Ce pour lui demander l’avancement de leur dossier d’intégration.
D. Lazare et M. Koularambaye