A l’occasion du cinquantenaire de la journée mondiale de la terre, Naomie Nguemadjibaye Dabot, représentante pays de l’organisation non gouvernementale Page Verte et son équipe ont organisé une campagne d’assainissement du milieu et de sensibilisation sur le Covid-19. L’activité a lieu ce mercredi 22 avril 2020 sous l’échangeur de Chagoua sur l’avenue Pascal Yoadimnadji.
Les jeunes portant les gants aux mains et des cache-nez, munis des râteaux et pèles ramassent les ordures sous l’échangeur de Chagoua. « La terre nous donne tout ce que nous voulons, c’est notre devoir de l’entretenir en tant que citoyen du monde », laisse entendre un jeune râteau à la main.
Placé sous le thème « citoyens du monde, tous acteurs du changement, en finir avec le Covid-19 », cette célébration s’inscrit dans le cadre « du cinquantenaire de la journée mondiale de la terre lancée pour la première fois par le président Nelson Mandela en 1970 », explique Naomie Nguemadjibaye Dabot représentante pays de l’Ong Page verte. « Chaque citoyen qui dégrade l’environnement doit faire la paix avec la terre via les actions citoyennes, notamment l’assainissement, la plantation des arbres et tout ce qui fera du bien à la planète terre et à la vie de l’Homme», précise-t-elle.
La cinquantième édition coïncide avec l’actualité sanitaire qui est la pandémie de coronavirus. Ainsi, « l’Ong page verte dans ses actions, a bien voulu faire une sensibilisation par rapport à un environnement sain. Il ne suffit pas seulement de se laver les mains ou éviter des attroupements, mais il faut éviter de voir un environnement insalubre, comme c’est le cas ici à l’échangeur de Chagoua où les hommes sont assis à côtés des déchets respirant de l’air pollué », dit-elle. Car un environnement malsain constitue un problème de santé publique, c’est la raison du choix du site de Chagoua. Elle appelle par ailleurs les citoyens de veiller à l’entretien des édifices publiques qui est investissement étatique et donc la propriété de tous.
Après l’enlèvement des ordures, des cache-nez ont été distribués aux femmes vendeuses de poissons et des fruits qui exercent autour de l’échangeur de Chagoua. Les riverains ont apprécié ce geste et demandent aux autorités de veiller à la propriété sous l’échangeur. « Si les policiers arrêtent les gens qui défèquent à l’air libre sous l’échangeur il faut les punir sévèrement », a précisé un vendeur. « Les citoyens doivent considérer les édifices publiques comme leur propre maison et veiller à sa propreté », a conclu Naomie Nguemadjibaye Dabot.
Bienvenu Daldigué