Dans un communiqué de presse, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (Ctddh) informe que près de 200 personnes sont en ce moment detenues en secret dans les differents cachots de l’Agence Nationale de Sécurité (Ans).
C’est une liste qui donne les détails sur les noms et prénoms d’une vingtaine de personnes, présentées par la convention tchadienne de défense des droits de l’homme (Ctddh) comme faisant partie de la centaine, détenues en secret dans les cachots de l’Ans.
L’organisation de défense des droits humains parle des personnes irrégulièrement detenues dans des prisons occultes. »Ils vivent dans des conditions infra humaines et subissent des tortures de toutes sortes ainsi que des atteintes quotidiennes à leurs dignités. Ces detenus qui sont entassés à plusieurs dans differentes cellules insalubres de ces cahots depuis plusieurs années pour certains d’entre eux, sont pour la plupart malades », déplore la Ctddh.
Selon la Ctddh, certaines personnes ont été jugées et condamnées mais ne purgent pas leurs peines dans les prisons régulièrement. D’autres, ajoute-t-elle, n’ont jamais été présentées devant un juge. »Ces personnes sont detenues dans des conditions d’hygiène inhumaines et sciemment tres mal nourries et n’ont reçu depuis leur detention aucune visite d’un membre de leur famille qui ont toujours ignoré jusqu’à là où ils se trouvent », dénonce la Ctddh qui informe que plusieurs autres prisons occultes inconnues du public contenant à peu prés le même nombre de detenus au secret sont disséminées dans la ville de N’Djaména.
L’organisation exige: » l’envoi immédiat des detenus jugés et condamnés dans des prisons régulièrement connues où ils peuvent purger leurs peines et beneficier ainsi du droit de visite de leurs familles et des droits devolus à tout detenu condamné et l’envoi sans delais de tous les detenus non jugés à la police judiciaire en vue de leur éventuel deferement regulier au parquet afin qu’ils soient jugés et que leur sort soit connu de leur famille ».
Stanyslas Asnan