L’artiste musicienne Crazy Missy de son nom d’état civil Dénémadji Victorine Didjitha a organisé une conférence de presse ce samedi 7 mars 2020 à la bibliothèque nationale de N’Djamena pour annoncer le lancement officiel de son album.
Intitulé ‘’femme battante’’, l’album est constitué de 12 titre parmi lesquels : ’’trop loin’’, ’’loyer’’, ’’nan ley wa’’. A travers le titre, ‘’femme battante’’ l’artiste déplore la dépendante de la femme vis-à-vis de l’homme et l’invite à se battre. « Pour avoir ce qu’on veut, on doit se battre. Aujourd’hui, beaucoup de femmes comptent sur les hommes pour réussir. Le message que je veux passer par rapport au titre de mon album est que malgré qu’on n’est pas né d’une famille aisée, on doit se battre pour réaliser nos rêves sans compter sur les hommes », précise-t-elle.
L’amour pour le hip hop, Crazy Missy ressentait dès le bas âge, « j’ai commencé à me réclamer rappeuse quand j’étais adolescente », se souvient-t-elle. « Cette œuvre quoi que traitant majoritairement des sujets ludiques laissant transparaitre les stigmates de ces maux suscités est une réclamation surtout pour la reconnaissance des efforts et de la place de la femme dans une société », relève-t-elle.
Pour faire du hip hop au Tchad, conseille Crazy Missy, les filles doivent s’armer de courage. « Les filles qui veulent embrasser le hip hop doivent avoir l’esprit d’acier et être déterminées, parce qu’il y’a des gens qui vont se présenter comme des producteurs juste pour les embrouiller ».
Crazy Missy est la seule rappeuse que compte l’industrie de la musique tchadienne. Le disque est disponible et se vend au prix promotionnel de 5000f, 10000f et 25000f selon la capacité financière.
Mbaïrakoula Mbaïnadjiel Maxime, stagiaire
