Les organisations de défense des droits de l’Homme réclament justice pour ZOUHOURA.
Suite aux soulèvements des élèves du lundi 15 février 2016 pour protester contre l’acte de viol perpétré sur la personne de leur condisciple ZOUHOURA Mahamat Yosko, le Collectif des associations et Mouvements de jeunes du Tchad (CAMOJET) et le Mouvement Tchadien pour la Défense des Droits de l’Homme (MTDH) réagissent à travers deux communiqués.
Ces deux organisations de défense des Droits de l’Homme s’indignent de cet acte ignoble et barbare qu’elles qualifient de « violation grave de la dignité de la femme tchadienne ».
Pour le Mouvement Tchadien des Droits de l’Homme (MTDH), cet acte inhumain relevant d’un autre âge est la résultante de l’impunité totale dont jouissent au quotidien une catégorie de la population. Ce fait qui met en exergue la situation d’insécurité générale qui sévit au pays, vient confirmer les nombreuses exactions et violences dont font régulièrement l’objet bon nombre de citoyens tchadiens et les femmes, en particulier.
Tout en se félicitant de la grande mobilisation des élèves contre cet acte criminel, le CAMOJET condamne, pour sa part, la bavure policière qui a accompagné cette manifestation pacifique entrainant ainsi la mort du jeune ABACHOU. Il exige, par ailleurs, la prise en charge sanitaire de la victime Zouhoura par l’Etat tchadien, l’élévation de la victime au rang d’Officier de l’Ordre National de Mérite Civique pour sa bravoure et la mise sur pied dans un bref délai d’une Commission d’enquête indépendante.