Le Centre de contrôle de qualité des denrées alimentaires (Cecoqda) a présenté à ses partenaires, ce lundi 21 janvier 2020 dans les locaux, le certificat d’accréditation de son laboratoire de microbiologie, délivré par le Conseil national d’accréditation tunisien (Tunac).
C’est à l’issue d’une réunion tenue le 16 décembre 2019 à Tunis que le Conseil national d’accréditation tunisien a émis un avis favorable pour l’accréditation du laboratoire de microbiologie du Cocoqda à la norme ISO 17025, version 2015. Une reconnaissance qui permettra de donner plus de crédibilité aux travaux de ce labo qui est un dispositif clé dans le mécanisme de contrôle des denrées alimentaires. La microbiologie est d’autant plus importante que dans le monde d’aujourd’hui, « les dangers potentiels qui pèsent sur notre alimentation ont de multiples origines et sont pour la plupart indétectables par la simple observation de l’aspect, de l’odeur ou du goût », souligne le directeur général du Cecoqda, Guelmabaye Ndoutamian Anaclet. Pour lui, il est courant de trouver sur le marché du fruit qui ne se compose que d’eau et de colorant, du sel contenant du sable, des épices faites de cendre, etc. Des maladies causées par ce type touchent 600 millions de personnes dont 420 000 décèdent par an selon les données de l’organisation mondiale de la santé.
En réponse à cette situation, la nécessité de mettre en place des mesure de protection composées « des législations, des inspections et des services de laboratoires », s’impose, relèver-il. Le Ministre de l’élevage, Gayang Souaré de renchérir que l’alimentation est « une question à la fois technique, sociale et politique ». Du point de vue scientifique, elle impose des connaissances scientifiques sur la production, la transformation, le transport et le stockage des aliments que la recherche est tenue de promouvoir ; côté social, lorsqu’elle n’est pas prise en compte, les contaminants entrainent des coûts élevés à la société ; et côté politique, la santé des populations dépend des politiques publiques dans l’animation et le contenus des systèmes de production alimentaire, fait-il observer.
Si le Dg du Cecoqda de se réjouit de l’accréditation obtenue, il reconnait qu’il est relativement facile de l’obtenir que de la conserver. « Chaque année, le Cecoqda accueillera un audit de surveillance et ce durant cinq années », explique-t-il.