Par un point de presse fait ce samedi 11 janvier 2020, le président du Collectif tchadien contre la vie chère (Ctvc), a annoncé l’observation de deux jours sans alcool pour protester contre l’augmentation des prix de boissons alcoolisées et non alcoolisées par les Brasseries du Tchad (Bdt).
C’est un appel adressé aux exportateurs, tenanciers des bars, alimentations ainsi que les grossistes à fermer les portes de leurs établissements pour deux jours en vue d’obliger les Brasseries du Tchad à baisser les prix des boissons alcoolisées et non alcoolisées qui sont revus en hausse au début de l’année. « C’est une augmentation qui ne se justifie pas. Les brasseries l’ont fait de leur gré », estime le président du Collectif tchadiens contre la vie Chère (Ctvc), Dingamnayel Nelly Versinis. Selon lui, cela est dû à la fin de la convention d’établissement signée entre l’Etat tchadien et les multinationales depuis plusieurs années. « L’Etat a signé une convention d’établissement avec les Brasseries en vue de leur permettre d’investir au Tchad, construire des infrastructures, en exonérant certain de leurs produits qui entrent dans la production des produits alcoolisées et non alcoolisées pour une durée au moins de 15 ans, mais rien n’est fait », informe Nelly Versinis. « C’est pourquoi l’Etat tchadien a décidé de rompre cette convention d’exonération », poursuit-t-il avant de compléter que les brasseries du Tchad on décidé d’augmenter les prix de boissons alcoolisées et non alcoolisées et pour faire payer à la population. « C’est une décision sans concertation des acteurs », souligne le conseiller du syndicat des tenanciers des bars et alimentation Joseph Tobaye. Pour le président, « les brasseries du Tchad doivent être responsables que d’attendre toujours de l’Etat », conclut-t-il. Sont associés à cette lutte, le collectif tchadien contre la vie chère, le syndicat national des exploitants des bars et alimentation du Tchad.
Nguelsou Balgamma