22 partis politiques de l’opposition démocratique ont signé une déclaration commune le 24 décembre 2019 décrivant une situation sombre du pays et appelant au dialogue pour sortir du blocage politique faute de quoi, ils menacent de recourir à des manifestations. La déclaration a été au centre d’une conférence de presse animée par plusieurs chefs de parti, ce mardi 31 décembre.
C’est une déclaration commune qui présente l’année écoulé sur un tableau sombre, notamment sur le plan économique, social, sécuritaire et politique. La pauvreté s’est généralisée, les salaires sont réduits, de même que les droits sociaux et les crédits de fonctionnement des institutions de l’Etat, les conflits intercommunautaires et le banditisme se sont exacerbés, la situation politique est bloquée en raison du refus du président de la République de dialogue, relève Poddi Djimet Bichara, coordination provisoire des partis signataires.
Pour Poddi Djimet, le processus en vue des élections législatives et communales annoncées, ne peut plus se poursuivre de façon unilatérale, avec des violations flagrantes et délibérées des lois. Il appelle le chef de l’Etat à s’ouvrir aux discussions sur ce processus électoral faute de quoi, « les partis politiques signataires de la déclaration commune se verront dans l’obligation d’entreprendre des manifestations pacifiques telles que par la constitution et les lois en vigueur, pour se faire entendre ».
En réaction aux questions des journalistes sur la capacité de mobilisation de l’opposition pour ces manifestations, Gangnon Mbaïbal assure que ceux qui pensent que le peuple tchadien n’est pas le peuple soudanais, tunisien ou burkinabé se trompent. « Le gouvernement est en train de transformer les Tchadiens en Soudanais, Tunisiens et Burkinabè », lance-t-il. La rue reste donc l’option ultime car « l’histoire nous dit que le dernier mot appartient au peuple », conclut Poddi Djimét Bichara.