Le collectif des associations de Défense des droits de l’homme a rendu compte ce lundi 23 décembre 2019, de sa participation à un atelier regroupant les institutions de défense des droits de l’homme, les organisations de la société civile, les Ong des droits l’homme de l’espace G5 Sahel et la force conjointe du G5 Sahel autour de la problématique de la judiciarisation des interventions des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme.
C’est un atelier qui s’est déroulé du 3 au 6 décembre 2019 à Niamey au Niger, réunissant les forces défense et de sécurité et les défenseurs des droits humains autour de la question du respect des droits dans l’homme dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, Burkina) en proie aux attaques des mouvements extrémistes. Il intervient suite à un constat selon lequel, les droits de l’homme sont violés dans les arrestations et les procédures judiciaires en lien en avec le terrorisme. C’est pourquoi, les participants à cet atelier ont convenu de la nécessité de renforcer l’efficacité de la composante police pour mener à bien sa mission de judiciarisation pour éviter de tomber dans l’arbitraire.
Pour répondre donc aux violations des droits de l’homme par les forces de défense et de sécurité et le rétrécissement du champ des libertés qu’entraine cette lutte dans l’espace G5 Sahel, il est mis en place un Programme intégré de promotion et de protection des droits de l’homme (Pippdh) qui permettra une synergie d’action entre force de sécurité et défenseurs des droits de l’homme. On ne peut laisser la lutte contre le terrorisme uniquement aux forces de défense et de sécurité note le Cadh.