Les obsèques du styliste Jérémie Ngarbey Mianrabel alias J-Rabel ont eu lieu ce mardi 26 novembre au domicile familial au quartier Moursal.
Après la cérémonie dans la nuit du lundi au mardi 26 novembre au domicile familial au quartier Moursal où, mannequins, artistes musiciens et comédiens ont animé la soirée avec des défilés de mode, des chants et sketchs, une foule immense composée des famille, amis, autorités, artistes et mannequins, a pris d’assaut dès 7h du matin l’avenue Kondol pour rendre le dernier hommage et accompagner ce grand homme qui a fait reconnaitre la mode tchadienne à l’international, dans sa dernière demeure au cimetière de Toukra.
Consternation et chagrin se lisent sur le visage de nombreuses personnes présentes pour la circonstance. A 10h 45mn, c’est l’arrivée de la dépouille accompagnée d’une animation des artistes-danseurs du Ballet national, suivi des témoignages des proches et amis qui le définissent comme un père aimant, un mari dévoué et un homme jovial qui savait aborder les gens sans les heurter. « Il laisse un héritage que tous jeunes doivent copier tels que l’humilité, la modestie et le respect », témoigne Mariam Mayoumbila, coordonnatrice de la Conat (Coordination nationale des artistes tchadiens).
Couturier, styliste, modéliste, tailleur et formateur en haute couture, « J-Rabel est un guerrier qui s’est battu pour la République et qui a habillé des hautes personnalités du pays », a ajouté l’animateur culturel Nanadoumgar Labe Ricardo qui déplore le fait que son talent n’a pas été reconnu comme il se doit de son vivant.
Après la visite du corps suivi de la bénédiction selon les rites traditionnels catholiques, c’est le départ pour le cimetière de Toukra que Jérémie Ngarbey Mianrabel alias J-Rabel reposera désormais.
Né le 17 décembre 1973 dans le sud du pays, Jérémie Ngarbey Mianrabel est connu depuis près de deux décennies dans le domaine de la mode et grâce à son talent de la créativité et le maniement de son ciseau qu’il a eu plusieurs prix et distinctions à son actif. Grand bosseur, J-Rabel fut l’un des initiateurs de Miss Tchad. En 2013, il crée le premier festival dédié à la mode « Kélou Fashion International ». Considéré comme une icône dans le domaine de la mode, J-Rabel reste une source d’admiration et de motivation pour de nombreux jeunes. Il laisse derrière lui une veuve et six orphelins.
Fakeugnba Kedai Edith