En marge de la célébration de la journée mondiale des toilettes et dans le cadre du lancement de la campagne de plaidoyer Wash In Nut dans les centres de santé, l’Ong Action Contre la Faim (ACF) a organisé ce mardi 19 novembre 2019, une journée d’échanges pour débattre de la problématique d’accès à l’assainissement dans les établissements sanitaires du Tchad.
L’objectif de ces échanges, est de mobiliser les acteurs et donateurs pour discuter et proposer des pistes d’amélioration pour un meilleur accès à l’assainissement dans les établissements sanitaires. Ces échanges permettront d’élaborer un document de plaidoyer en vue de proposer aux décideurs, les doléances pour l’amélioration de l’accès à l’assainissement.
Selon le directeur pays d’Acf, Théodore Kaboré, l’accès aux services d’assainissements reste limité au Tchad et atteint à peine 10% de la population, ajouté à l’accès limité à l’eau potable estimé à environ 43%. Seule 32% des habitants des zones ruraux ont accès à l’eau potable et près de 68% de la population défèquent encore à l’air libre et en moyenne 10% de la population a accès à un assainissement de base, relève-t-il.
Ce qui donne un taux d’assainissement de 33% en milieu urbain et seulement 3% en milieu rural. « Cela affecte la situation sanitaire et nutritionnelle du pays, et on à de seuil alarmant de malnutrition qui pourrait en parti trouver leur explication dans ces difficultés. » explique-t-il. Le directeur a notifié que c’est près de 19 000 personnes qui décèdent chaque année de maladies liées au manque d’eau potable et aux mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement. « La situation des établissements sanitaires est beaucoup plus critique parce qu’ils génèrent des déchets biomédicaux et demeurent des lieux de contamination et de ce fait de propagation des maladies de tous genre. Nous restons disposer à accompagner les efforts de l’Etat Tchadien en vue de faciliter l’accès progressif des populations à l’assainissement », ajoute-t-il
Le Tchad perd chaque année 79 milliards à cause d’un mauvais assainissement a souligné le directeur de l’assainissement du ministère de l’environnement, de l’eau et de la pêche, Harouna Abdoul. « En 2018, le ministère en charge de l’eau et de l’assainissement à élaborer une feuille de route pour la fin de la défécation à l’air libre d’ici 2030. Cette feuille de route contient une stratégie globale incluant le niveau communautaire et institutionnel » informe-t-il.
Le problème d’assainissement reste une préoccupation majeure au Tchad.
Fakeugnba Kedai Edith
