La directrice générale adjointe du ministère de l’environnement, de l’eau et de pêche, Sadié Ousman Daba, a ouvert ce lundi 18 novembre 2019, l’atelier de renforcement des capacités des institutions en matière de planification et de la mise en œuvre des contributions nationales déterminées (Cnds ou Ndcs), en présence du représentant de la Fao au Tchad, Mouhamadou Mansour Ndiaye
C’est en vue de former les acteurs étatiques et non étatiques sur les connaissances factuelles portant essentiellement sur l’identification et la hiérarchisation des mesures d’atténuation des effets du changement climatique et l’analyse des sources existantes d’émission des gaz à effet de serre au Tchad que cette formation est organisée. Pour le représentant de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture au Tchad, Mouhamadou Mansour Ndiaye, « cette formation permet d’identifier à terme des actions pertinentes au niveau du Tchad qui pourraient s’inscrire dans le cadre de la planification de la mise en œuvre des contributions nationales déterminées découlant des recommandations de l’accord de Paris sur le climat ». Elle offre par conséquent un excellent contexte contributif à la préparation du Tchad à la 15ème session de la conférence des parties sur le changement climatique qui va démarrer au début du mois de décembre, indique-t-il.
Quant à Sadié Ousman Daba, directrice générale adjointe du ministère de l’environnement, de l’eau et de la pèche, représentant le ministre de tutelle, le Tchad vit depuis quelques années l’expérience d’une sécheresse persistante dans sa partie nord. « Les précipitations présentent une forte variabilité d’une année à l’autre et d’une décennie à l’autre. Les observations météorologiques dans la partie soudanienne, indiquent une diminution des tendances des précipitations pendant la saison de pluie », indique-t-elle. Pour elle, ces aléas climatiques évoqués et l’inadaptation des approches et des pratiques utilisées constituent les principaux facteurs influençant négativement la production agro-sylvo-pastorale. Les impacts de changement climatique combiné à l’exploitation inadéquate des systèmes agro-sylvo-pastoraux et des ressources naturelles se manifestent par des baisses importantes de rendement et de production, une régression et une dégradation du couvert végétal assorti d’une expansion des terres cultivées aux dépens des terres forestières pouvant conduire à long terme à des déforestations et des désertifications irréversibles mettant en mal la vie des populations qui en dépendent. « Cet atelier de trois jours permettra aux participants d’acquérir des connaissances et d’outils de communication en matière de changement climatique », conclut-elle.
Nguelsou Balgamma
