Dans son message à l’occasion de la Journée mondiale de la radio, la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay a estimé que les formes de médias traditionnelles sont d’autant plus importantes en ces temps où l’intelligence artificielle compromet la fiabilité et la crédibilité de l’information en ligne.
Pour elle, cette Journée mondiale de la radio offre l’occasion de célébrer ce moyen de communication durable, polyvalent et largement accessible qu’est la radio. « Cette année, nous rendons hommage aux différentes modalités selon lesquelles ce média peut constituer un outil d’adaptation au dérèglement climatique et d’atténuation de ses effets, dans le monde en évolution rapide qui est le nôtre », déclare Audrey Azoulay. « L’année dernière, nous avons assisté à de rares inondations dans le Sahara, ainsi qu’au typhon meurtrier Yagi, qui a frappé l’Asie du Sud-Est. Dans un contexte où de tels événements climatiques extrêmes deviennent de plus en plus répandus, nous devons reconnaître le rôle essentiel que la radio, qui peut souvent sauver des vies, est appelée à jouer », ajoute-t-elle.
Selon la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, la radio, qui utilise des fréquences pouvant traverser des continents et des récepteurs très peu énergivores, permet d’atteindre les endroits les plus reculés et fonctionne même en cas de panne d’électricité, ce qui fait d’elle un média exceptionnel en situation de crise. « En tant que système d’alerte précoce, elle peut permettre de réduire les risques de catastrophe et sauver un nombre incalculable de vies ».
Elle ajoute qu’en dehors des situations de crise, la radio est aussi une source d’information de premier ordre pour les populations partout dans le monde. « Les formes de médias traditionnelles sont d’autant plus importantes en ces temps où l’intelligence artificielle compromet la fiabilité et la crédibilité de l’information en ligne. La désinformation et la désinformation restent l’un des freins les plus importants à l’action climatique, ce qui rend le travail des journalistes radio indispensable pour faire face à la crise climatique », affirme Audrey Azoulay. « Or, nous savons que la tâche n’est pas facile. Un rapport de l’UNESCO, publié l’année dernière, a fait état, entre 2009 et 2023, de 749 attaques (dont 44 assassinats) à l’encontre de journalistes et de médias couvrant des questions relatives à l’environnement, dans toutes les régions du monde », complète-t-elle.
« La communication et l’information façonnent le monde dans lequel nous vivons – et nous devons nous assurer que l’information que nous partageons et recevons est fiable. En cette Journée mondiale de la radio, célébrons et protégeons cette puissante forme de média et son rôle sans équivalent, alors que nous nous efforçons de faire face à la crise climatique », conclut la directrice générale de l’Unesco.
Nadjita Namlengar