Le lundi 08 juillet 2024, le ministre d’Etat, ministre des Finances et du budget Tahir Nguilin a présidé, en compagnie de Rasit Pertev, représentant résident de la Banque mondiale au Tchad, la cérémonie de présentation de la note sur la situation de l’économie du Tchad 2024.
La note sur la situation de l’économie du Tchad 2024, est contenue dans un document de 44 pages. Elle est subdivisé en deux chapitre dont, l’évolution et les perspectives de l’économie et de la pauvreté au Tchad et, l’accueil des réfugiés de manière inclusive .Le document est destiné à un large public composé de décideurs politiques,d’universitaires, des acteurs des secteurs privés et ceux des marchés financiers et également des professionnels engagés dans le développement de l’économie du Tchad.
Le premier chapitre de l’ouvrage est basé sur l’évolution de l’économie et de la pauvreté observée au Tchad en 2023 et les perspectives de 2024 à 2026, et le deuxième chapitre propose une analyse approfondie de la situation des réfugiés et des communautés d’accueils dans la partie Est et Sud du pays ainsi que des suggestions et recommandations politiques pour renforcer l’inclusion économique des réfugiés.
Ainsi, selon la Banque mondiale, « l’économie tchadienne a résisté à la guerre du Soudan voisin, bien qu’il y ait eu des retombées sur le commerce, les dépenses publiques et l’inflation. La croissance du PIB est estimée à 4,1 %(1% par habitant) »,mentionne le document. La croissance de la production pétrolière est estimée à 4,4 % pendant que celle du PIB non pétrolier s’évalue a 4,1% contre 2 % l’année précédent. Le secteur agricole pour sa part, devrait contribuer à la croissance à hauteur de 1,6%.En 2023,l’inflation a diminué pour revenir à 4,1% en raison de l’effet de la baisse de la forte inflation en 2022 et de la décélération de l’inflation alimentaire résultant de l’amélioration de la production agricole, constatent les experts de la Banque mondiale.
S’agissant du taux de pauvreté extrême, il a diminué de 1,1 point pour atteindre 29,7% en 2023. Néanmoins,5,4millions de personnes continuent de vivre dans l’extrême pauvreté, relève la note sur la situation économique du Tchad.
Selon les perspectives, la croissance économique devrait tomber à 2,7%(-0,4% par habitant) en raison de la réduction prévue de la production pétrolière et des investissements publics. Cependant, au cours de la période 2025-2026,la croissance devrait atteindre une moyenne de 3,1% avec la mise en service de nouveaux gisements de pétrole et malgré la poursuite de la baisse des prix du pétrole. En raison de cette situation, et des dépenses publiques relativement élevées, l’excédent budgétaire devrait se transformer en un déficit de1,4% du PIB en 2024 et rester déficitaire jusqu’en 2026,projette la Banque mondiale.
Accueillir les réfugiés de manière inclusive
Selon la Banque mondiale, La crise Soudanaise survenu en avril 2023,a considérablement augmentée la population des réfugiés au Tchad et cette tendance devrait se poursuivre. « En décembre 2023,le Tchad comptait 1,1 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile. Sur le financement total requis de 455 millions de dollars pour la réponse aux réfugiés, seuls 151 millions de dollars US ont été obtenus en 2023 »,peut- on lire dans le document qui poursuit : « la réponse aux réfugiés s’est concentrée sur la couverture des besoins humanitaires de ceux installés dans de grands camps situés dans les zones frontalières ».
Pour la banque mondiale , les réfugiés contribuent à l’économie. Par conséquent, leur inclusion peut être renforcée par une meilleure mobilité ,la remise en état des actifs et des stratégies intégrées d’inclusions productives .
Enfin,le document donne quelques conseils pour améliorer la situation économique du pays.