A travers une conférence de presse organisée ce 22 février 2022 au siège de son organisation, le président du Cedpe, (centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme), Dr Ahmat Yacoub Dabio s’est longuement appesanti sur le dialogue national, la réconciliation nationale avec les politico-militaires et les conflits intercommunautaires qui endeuillent le pays.
Selon le conférencier, « le dialogue et la réconciliation avec les Tchadiens qui ont pris les armes contre le régime demeure le dossier le plus sensible ». Il estime que tous les présidents qui ont géré le Tchad avant la transition actuelle ont failli, car chacun d’eux a pratiqué la politique d’exclusion, d’élimination ou d’écrasement de l’adversaire politique. « Le dialogue national à venir est la seule chance pour les Tchadiens de retrouver la paix si toutefois, ce dialogue est sincère et inclusif », pense le chercheur. « La paix qui récompense les chefs de guerre en leur octroyant des postes et les voitures n’est pas une solution. Que fait-on des 7000 ou 8000 combattants dont le chef a accepté la main tendue », s’est-t-il interrogé?
Pour le directeur du Cedpe, les problèmes du Tchad trouvent leurs origine dans l’injustice, la pauvreté, l’exclusion et la haine.
Les Tchadiens sont fatigués et ils veulent vivre en paix précise Dr Ahmat Yacoub Dabio. Il révèle qu’il « y a trois manières d’obtenir la paix : Par la violence en écrasant l’autre, par la justice qui prend du temps ou par le dialogue à travers une institution forte ».
Le président du Cedpe estime que la manière dont les Tchadiens sont en train d’entreprendre le dialogue actuel n’est pas la bonne car, selon lui, un dialogue nécessite une bonne préparation et il faut revoir tout à la base.
Abgué Boukar christophe
