Le Bâtonnier, Président de l’ordre des avocats Me Djerandi Laguerre Dionro a dénoncé ce samedi pour dénonce la répression des manifestations des 24 et 25 janvier dernier à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï.
Le Barreau a exprime ses préoccupations suite aux actes « de tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants » qui sont accrus des dernier temps au Tchad notamment dans le Ouaddaï. « Certains citoyens éprouvent un plaisir à infliger des tortures et actes cruels, inhumains et dégradants à leurs semblables, au mépris du caractère sacré de la vie humaine de l’égalité de tous en droits, devoirs et dignité et des principes de la vie en société résultant du contrat social », déplore le Bâtonnier, Président de l’ordre des avocats MeDjerandi Laguerre Dionro.
Il parle des individus « à l’instinct animalier » qui s’adonnent à des pratiques d’un autre âge, contraires aux valeurs républicaines, à la démocratie et au respect des droits humains. « Ces malfaiteurs et hors-la-loi filment leurs forfaitures, réalisent des vidéos et les partagent sur les réseaux sociaux. Certains érigent illégalement des cachots de détention dans lesquels sont détenus des citoyens. Ces actes sont un affront à la loi et à l’Etat et constituent de graves entorses à l’Etat de droit », fulmine-t-il.
Face à la recrudescence des cas de violation des droits de l’homme, le Barreau annonce mettre en place un comité ad hoc de suivi de cette situation. « Sur la situation qui prévaut dans le Ouaddaï, le Barreau est préoccupé par la violence exercée par les forces de sécurité sur les populations du Ouaddaï. Des images et vidéos qui font froid au dos montrent des actes inadmissibles des forces de sécurité qui se comportent exactement comme sur un champ de bataille alors qu’elles ont à faire à des populations civiles qu’elles doivent sécuriser, protéger et encadrer s’il s’agit d’une manifestation pacifique » regrette le Bâtonnier qui exige une enquête sérieuse et indépendante et la traduction des forces de sécurité impliquées dans ces bavures devant les juridictions.
Le conseil du Barreau exige que « les autorités traditionnelles et coutumières » n’empiétent sur les attributions pénales exclusivement dévolues aux autorités judiciaires. « Le Barreau demande -aux autorités d’aller vers des sanctions plus fermes, proportionnelles et identiques sans discrimination, face à de telles situations. Tout désordre -de cette. nature doit être combattu avec fermeté pour que force reste à la loi pour l’Etat de droit que nous appelons de tous nos vœu. Le Barreau rappelle que l’Etat de droit s’apprécie à l’aune de l’exercice effectif par tous, des droits et libertés garantis par les lois et les conventions internationale », notre le Bâtonnier.
Stanyslas Asnan