Dans un communiqué rendu public ce mardi 11 août 2020, le haut-commissariat des réfugiés (HRC) au Tchad annonce un recasement des réfugiés soudanais aux frontières vers le camp de Kouchaguine-Moura. Une opération qui s’effectue dans de difficiles conditions pendant la saison de pluies.
Selon le communiqué, les affrontements au Darfour ont obligé 2500 personnes à chercher la sécurité au Tchad depuis la fin du mois de juillet 2020. Parmi ses refugiés, la majorité est constituée de femmes et d’enfants (80%) qui ont traversé les frontières suites aux attaques dans la ville de Masteri au Darfour. Attaques qui ont fait 61 morts, plus de 80 blessés et des maisons auraient été incendiées le 25 juillet 2020.
La plupart des réfugiés qui arrivent à Adré à la frontière nord du Tchad sont ceux qui ont fui pour sauver leur vie et sont témoins d’une violence extrême. Selon le document, une femme de 25 a raconté à un personnel de HCR que son mari a été poignardé à mort sous ses yeux et qu’elle avait dû courir pour sauver sa vie avec ses trois enfants.
Pour mieux assurer la sécurité des refugiés, le Hcr, les nations unies en collaboration avec le gouvernement du Tchad et ses partenaires nationaux, transfèrent les réfugiés des zones frontalières vers le camp de Kouchaguine-Moura situé à 143 Km de la ville d’Adré. Ledit camp accueille déjà plus de 6000 réfugiés arrivés en février 2020. Ce déplacement vers le camp par convoi est ralenti suite aux pluies. Les deux premiers convois de 443 personnes sont arrivés la semaine dernière. Les réfugiés bénéficient d’un abri, de l’eau, de nourriture et une unité d’isolement pour limiter la propagation de coronavirus. Le Tchad accueille actuellement 476 000 réfugiés et demandeurs d’asile dont 365 000 du Soudan.
Bienvenu Daldigué
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