Les étudiants de l’Université de N’Djamena ont manifesté ce mercredi 11 mars 2020 pour protester contre l’insuffisance des bus. Ils se sont dispersés dans les quartiers pour caillasser les écoles et chasser les élèves dans le 7eme arrondissement.
Un grand bruit des élèves du lycée Royal a alerté les riverains de cet établissement dès les premières heures de classe. Les élèves et les enseignants courent dans tous les sens. « Les étudiants sont venus nous attaqués en jetant les cailloux sur les toits des salles de classes », témoigne un élève. Pour Albert, étudiant en 2eme année de lettre moderne « les étudiants étaient en train de marcher faute de bus, ils étaient encadrés par la police, parce qu’ils veulent aller jusqu’au campus d’Ardedjoumbal à pied. Arrivés devant Sherabel hôtel, ils étaient dispersés dans le quartier. Ils ont d’abord chassé les élèves du lycée Hérédité, de l’école communale et poursuivaient leur chemin dans les quartiers », raconte-t-il.
En petits groupes, les étudiants ont chassé tour à tour les élèves des lycées, hérédité, royal, et franco anglais section enseignement technique. Ils ont réussi à casser la plaque au fronton du lycée Royal, et chasser les femmes vendeuses. « Heureusement il n’y avait pas de blessé, quand bien même qu’on a entendu des bruits de cailloux sur les toits », explique le proviseur du lycée royal.
Le groupement mobile d’intervention de la police (Gmip), dans une colonne de véhicule faisait le tour du quartier aux trousses des étudiants. Du gaz lacrymogène a été tiré cà et là en direction des manifestants. Aucune arrestation n’est signalée pour le moment.
Bienvenu Daldigué
