Les fidèles de la Paroisse Sainte Joséphine Bakitha et de nombreux N’Djaménois ont rendu un dernier hommage à madame Mopi Célestine, assassinée dans la matinée de jeudi 13 février dernier non loin de sa paroisse dans le 7ème arrondissement. C’est l’Archevêque métropolitain de N’Djaména Mgr Edmond Djitangar qui a dit la messe d’adieu.
Ils étaient nombreux, paroissiens, fidèles d’autres confessions religieuses, parents, amis et connaissants à assister à la messe d’adieu de Mopi Célestine.
De la morgue de l’hôpital général de référence nationale (Hgrn) le corps sans vie de la défunte est amené tôt ce matin au domicile familial avant d’acheminer dans sa paroisse. De là, des chants de louange et d’adoration, de prières et de témoignages se multiplient en mémoire de la défunte « fervente chrétienne, dévouée pour l’eucharistie ».
Pour son fils Parfait Mbaïtessem, l’amour, l’unité et le pardon caractérisaient sa défunte mère. « Tu nous a toujours demandés d’être unis. Nous te promettons que nous ne trahirons pas tes sages conseils, nous sommes et demeurerons unis », a-t-il promis. Puis, il ajoute : « à tes bourreaux, nous leur pardonnons, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Leonard Gangnon, représentant de la paroisse Sainte Joséphine Bakitha témoigne se souvient d’une chrétienne dévouée pour l’œuvre du seigneur Jésus-Christ. « Nous ne pouvons compter le nombre des baptêmes qu’elle a parrainés. Elle est l’une des femmes responsables de l’Eglise qui a su se donner à l’eucharistie jusqu’à ce qu’elle trouve la mort sur la route de l’église », explique-t-il.
Pour Ngarlem Denembeye Denise, représente des femmes de la paroisse, ’’maman Mopi’’ comme ils aimaient l’appeler a laissé un vide difficile à combler au sein de la communauté chrétienne. « Tes œuvres sont incommensurables », se rappelle-t-elle.
Dans le texte tiré de l’épitre de Paul aux Romains, Mgr Edmond Djitangar exhorte dans son homélie les fidèles à bénir ceux qui les persécutent et de ne point rendre le mal par le mal. « De faire la paix avec tous et de ne point se faire justice. Dans des pareilles circonstances, les mots deviennent sans poids. C’est une désolation pour la famille chrétienne suite à un assassinat barbare de notre sœur Mopi Célestine sur la route de l’église pour la célébration de l’eucharistie», s’indigne-t-il. « Elle est une martyre digne de foi », précise-t-il.
Mopi Célestine est née vers 1957 à Bendoh par Doba. Membre du conseil pastoral paroissial, la défunte est responsable de la communauté œcuménique de base (Ceb) Sainte Faustine et conseillère des guides.
Madame Mopi Célestine laisse derrière elle, 5 enfants dont 3 garçons et 2 filles. Le corps de la défunte est acheminé dans son village natal pour y être inhumé.
Bienvenu Daldigué