Le collectif tchadien contre la vie chère (Ctvc) a appelé à une marche
de protestation ce jeudi 14 mars 2019 contre la pénurie de gaz qui plombe de milliers de ménages. Mais dans les différents ronds points de la capitale, aucun mouvement de la population n’est constaté sauf la présence des forces de l’ordre.
Ce matin, les habitants de N’Djaména ont vaqué normalement à leurs occupations. Du rond-point aigle au rond point double voie en passant par celui de Chagoua, aucun mouvement de protestation n’est constaté. « La pénurie de gaz me fait tellement mal mais je ne peux prendre le risque de descendre dans un endroit quadriller par les forces de l’ordre. C’est autant se jeter dans la gueule du loup », déplore M. Alice, une quadragénaire transportant un panier en main et une petite
bassine à la tête et qui se dirige vers un marché hebdomadaire dans le 7ème arrondissement de la capitale. L’unique constat, c’est la présence des policiers et gendarmes dans les différents ronds-points de la capitale. A Farcha dans le 1er arrondissement, beaucoup de personnes ne sont pas informé de cette marche. Pour Adamou, un jeune étudiant à la faculté de Farcha, cet appel est une comédie. « Je n’ai pas appris qu’il y a marche ce matin. Même s’en est le cas, je ne vais pas sortir. Ces organisations doivent revoir leurs copies et demander ce qui est réalisable. Les gens traversent une situation difficile mais leur demander d’aller dans les ronds-points est irréaliste à mon avis », précise-t-il.
Stanyslas Asnan