Des officiers supérieurs de l’armée proféreraient des menaces de mort contre les responsables de l’Association pour la réinsertion des enfants en détresse (Ared), suite à une affaire d’une fille de 11 ans, native de Koumra, vendue par son grand frère à un colonel, garde présidentielle.
Selon les informations, le mercredi 5 février dernier, la fille âgée de 11 ans, vendue au colonel, élément de la garde présidentielle, nommé Issakha, a été interceptée à l’agence Sttl de Dembe par les militants de l’Ared et conduite à la police. « Après quelques minutes, l’acheteur de l’enfant a suivi le clandoman qui a été arrêté par la police. Séance tenante, une plainte a été déposée par l’Ared et l’affaire est transmise au commissariat central de Ndjamena. Le colonel a été arrêté durant 24 h avant d’être relâché sous garant », informe notre source. Entre-temps, « le vendeur de l’enfant a été appréhendé par la police de koumra et déféré au parquet », poursuit notre source.
Mais au commissariat de police de Ndjamena, 5 généraux ont fait leur descente et profèrent des menaces contre les policiers et les militants de l’Ared. « Le lundi 10 février 2025, les militants de l’Ared avec leur avocat se sont rendus au commissariat pour déférer l’affaire au parquet selon l’Opj en charge du dossier, mais deux généraux et un colonel se sont imposés et voulaient corrompre les responsables de l’Ared en leur proposant de l’argent pour ramener l’enfant à Koumra pour sa réinsertion et une somme d’argent pour le fonctionnement de l’Ared afin de laisser l’affaire, choses rejetées par les responsables de l’Ared. Juste après cette radicalisation, ce sont des menaces de mort qui sont proférées », indique un des responsables de ladite association. « Jusqu’à présent, les recherches continuent pour nous tuer. Ils disent s’ils arrivent à tuer les gens de droit de l’homme, l’affaire sera classée », alerte-t-il.
Affaire à suivre.