Economie

Le Tchad enregistre un peu de progrès sur le climat des affaires selon le rapport Business-Ready

Le Tchad enregistre un peu de progrès sur le climat des affaires selon le rapport Business-Ready 1

Le ministre de commerce et de l’industrie a ouvert le 10 décembre 2024 un atelier de présentation des performances au Tchad dans le rapport B-Ready pour rendre compte du climat des affaires et de l’investissement c’est en présence du représentant par intérim de la banque mondiale au Tchad, de la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat du Tchad (Cciama) et des responsables du ministère des finances.

L’objectif de l’atelier et de présenter les performances du Tchad dans le rapport Business Ready, les résultats qui seront présentés portent sur trois piliers de l’évaluation à savoir : le cadre règlementaire, les services publics et l’efficacité opérationnelle. Aussi, selon le représentant par intérim de la Banque Mondiale au Tchad, en dehors de ces trois piliers, il y a les 10 indicateurs essentiels liés au cycle de vie des entreprises, « la création d’entreprises, l’emplacement des entreprises, les services d’utilité publique, la main d’œuvre, les services financiers, le commerce international, la fiscalité, le règlement des litiges, la concurrence sur le marché et l’insolvabilité de l’entreprise », explique-t-il.

En effet, Business Ready est un outil puissant de la banque mondiale qui permet d’accompagner le pays dans la dynamique de l’amélioration continue du climat des affaires afin d’offrir en environnement propice au développement du secteur privé et à contribuer à l’amélioration de l’attractivité de la destination Tchad.

A cet effet, le représentant de la banque mondiale par intérim au Tchad, Boubacar Sidiki Walbani, indique que le Tchad obtient une moyenne globale de 44 sur 100 dans le rapport. « Sur les piliers du cadre réglementaire, il enregistre une moyenne de 61 sur 100, les services publics 24 sur 100, et l’efficacité opérationnelle 48 sur 100. Selon l’évaluation, il y a un déficit du service publics aux entrepreneurs qui méritent des améliorations pour renforcer la performance au Tchad sur le climat des affaires. La présentation de l’équipe d’évaluation B-Ready nous dira plus sur ce sujet », souligne-t-il.

Par ailleurs bien que des progrès ont été enregistrés, il reste cependant que des efforts sont à fournir afin de consolider, non seulement les acquis, mais aussi d’opérer des reformes pour améliorer davantage le climat des affaires. « J’invite tous les acteurs impliqués à savoir le point focal désigné par le gouverneur, les contributeurs des secteurs publics et privés à jouer chacun pleinement son rôle en répondant objectivement et à temps aux questionnaires qui sont soumis pour l’édition 2025 et les autres avenirs », a indiqué le représentant de la banque mondiale par intérim au Tchad, Boubacar Sidiki Walbani.

Saluant l’engagement de la banque mondiale aux cotés du peuple tchadien, le ministre de commerce et de l’industrie Guibolo Fanga Mathieu, a rappelé l’importance dudit rapport qui permet selon lui d’identifier les principales contraintes au développement du secteur privé. « Ce cadre est d’autant plus important qu’il nous permet d’examiner, ensemble les résultats de la 1ere édition du rapport B-Ready de la banque mondiale, publié en octobre dernier. Ce nouvel outil analytique, conçu pour remplacer le rapport doing Business, offre une approche innovante et élargie d’évaluation des mesures de réformes », s’est adressé le ministre de commerce et de l’industrie avant d’inviter les dirigeants de petites et moyennes entreprises, les associations professionnelles des banques et les institutions de microfinances et les notaires à avoir des échanges constructifs pour une meilleure appréhension de la méthodologie B-Ready. « Je vous invite à participer activement aux échanges, à partager vos expériences et à contribuer à identifier les goulots d’étranglements et les principales contraintes au développement du secteur privé. Vos recommandations permettront d’élaborer un agenda précis de réformes pour l’amélioration du climat des affaires dans notre pays », avait-t-il conclu.

Makine Djama