Le ministre de la production et de l’industrialisation Agricole Keda Ballah a ouvert ce mercredi 20 novembre 2024 dans un hôtel de la place , les travaux de l’atelier de réflexion stratégique sur le bilan des 3 ans de la mise en œuvre de la Feuille de route nationale sur les systèmes alimentaires (FRNSA).
Réponse politique à la problématique de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui affecte une frange importante de la population tchadienne, la Feuille de route nationale sur les systèmes alimentaires élaborée au Tchad en 2021 et adoptée en 2022, s’articule autour de 5 axes stratégiques à savoir, renforcer la résilience des ménages et des communautés les plus vulnérables face aux crises et aux catastrophes ; Promouvoir des régimes alimentaires nutritifs et sains pour tous; Améliorer la productivité, la valorisation et la durabilité des systèmes agricoles et alimentaires; Promouvoir l’autonomisation des jeunes et des femmes dans les systèmes alimentaires ; Et assurer le renforcement des capacités des acteurs et une gouvernance des systèmes alimentaires inclusive. « Le Tchad est un pays qui dispose d’importantes ressources naturelles qui, si elles sont bien valorisées lui permettrait d’assurer sa sécurité alimentaire et nutritionnelle et lutter efficacement contre la pauvreté. Pour ce faire, le pays s’est, doté d’une Feuille de route nationale sur les systèmes alimentaires », informe François Xavier Batalingaya , Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Tchad. « Au cours des 3 jours que durera l’atelier, les ministères (de l’agriculture, de l’élevage , de l’eau, de l’environnement et de la santé) et les acteurs non étatiques qui interviennent dans les domaines couverts par le champ des systèmes alimentaires partageront avec les participants les progrès réalisés par la FRNSA, les difficultés rencontrées, les solutions envisagées et les perspectives. Il s’agit d’assurer une reconstruction de nos systèmes alimentaires pour qu’ils assurent leurs triples fonctions à savoir , fonction de sources d’alimentation, de revenus et d’emplois », ajoute-t-il.
Selon le ministre de la production et de l’industrialisation Agricole Keda Ballah, 3 ans après l’adoption de la FRNSA, le Tchad demeure l’un des pays les plus pauvres au monde malgré, les importantes potentialités agro-sylvo-pastorales et halieutiques dont il dispose. « L’insécurité alimentaire persiste depuis 2020 en raison des perspectives limitées de la croissance agricole au niveau national et l’inflation des prix des denrées alimentaires sur les marchés. En février 2024, pour la seconde fois en moins de deux ans, le gouvernement a décrété “l’état d’urgence alimentaire et nutritionnelle” sur l’ensemble du territoire confirmant ainsi la gravité de la situation », déplore-t-il avant de conclure « Nous attendons de cet atelier des recommandations fortes dont la mise en œuvre permettra de concrétiser notre volonté de transformer l’écosystème agroalimentaire, de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer des emplois et des revenus décents mais aussi de valoriser les filières porteuses et tourner, définitivement la page des crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes ».