La transition politique qui pourrait s’achever avec les élections du 29 décembre prochain consacrera comme nous l’avons déjà écrit le passage de Déby à Déby. Dans le fond, le système n’aura guère changé. Pour être plus précis, on dira qu’il a survécu à deux chocs : la mort de son fondateur et la déferlante du changement porté par Les Transformateurs.
Du dialogue national inclusif et souverain à l’élection présidentielle, le système a fait preuve d’une mauvaise foi qui rappelle les méthodes du défunt Maréchal. Usant de la carotte et du bâton, sans s’encombrer de fioritures, il laisse sur le bord du chemin tous ceux qui l’ont aidé tant soit peu sur le chemin de la légitimation.
Les centaines de morts enregistrés depuis avril 2021 tout comme les larmes des ex membres de la coalition Tchad Uni n’ont aucune valeur aux yeux du système. Tout comme les mauvais indicateurs qu’affiche chaque jour notre pays en matière de développement.
Le meilleur savoir faire des partisans du système est le ‘’dougouroutisme’’ et la prédation. Le premier protégeant du second quand il faut rendre compte, ils ont réussi à convaincre Mahamat de reprendre le parti de son père et lui ont suggérer qui fera partie de l’opposition ou de la mouvance.
Le credo c’est le pouvoir pour le pouvoir. Qu’importe si à cause des mauvaises conditions de vie, des dizaines de jeunes quittent chaque jour villages et hameaux qui en quête d’aventure auprès des hordes djihadistes, qui en quête d’aventure auprès des orpailleurs et autres bandits armés. L’insatiable appétit du système a aussi conduit à des aventures diplomatiques plus susceptibles de porter préjudices à la nation de d’améliorer son aura.
In fine, le tableau de cette fin de transition qui s’annonce n’est guère reluisant. On dira même que la gouvernance s’est dégradée à l’heure où va commencer la présidence pleine de Déby après Déby.
La Rédaction