À Faya dans la province du Borkou, les médecins militaires des Forces françaises au Sahel de la base de Faya se rendent chaque matin dans les dispensaires situés au centre ville et aux villages environnants auprès de la population civile tchadienne afin de soigner des malades.
Il y a 7 dispensaires au alentour de Faya notamment: les villages Tchang-sous, Djidi, Mardangaye, Dozanga, Amoul, Kouloum et deux centres de l’armée nationale tchadienne situés au sein de la ville de Faya où les patients tchadiens viennent se faire soigner par les médecins français. Chaque matin, une vingtaine de patients tchadiens viennent pour des consultations, soit une centaine par semaine, et plus de 5200 patients par an.
Les malades qui viennent se faire soigner sont les personnes agées, les enfants et les femmes, ils présentent des pathologies telles que des angines ou des diarrhées mais il y a aussi des consultations plus sérieuses: abcès, infections diverses, fractures ou encore des blessures suite à des accidents de la route ou des blessures par balle.
Ainsi, voulant simplifier la vie et mettre en bonne santé la population, l’offre médicale dans tous les dispensaires de Faya, les consultations et soins prodigués par les médecins militaires français sont entièrement gratuits.
Aux cotés des militaires francais un infirmier tchadien travaille également depuis plus de 16 ans. Bernard, est un infirmier qualifié mais s’occupe également, de la traduction des consultations lorsque les patients ne parlent pas français mais seulement la langue locale ou arabe. Il prepare le terrain, appelle les patients pour prendre leurs nouvelles sur l’etat de leur santé après le soin, il fixe des rendez-vous pour les suivis reguliers des patients. C’est ainsi l’on observe un véritable travail de collaboration entre les médecins français et l’infirmer tchadien.
En outre, lorsque certains soins ne peuvent être effectués en dispensaire en raison de leur gravité, les médecins français proposent aux patients un rendez-vous sur le camp français de Faya afin de prodiguer des soins plus avancés. Aussi, il est possible que certains patients soient évacués par les moyens aériens militaires vers le centre de santé de Kosseï à N’Djaména lorsqu’il est nécessaire de voir le dentiste ou le chirurgien.
Selon Bernard, l’infirmer tchadien, la population de Faya apprécie beaucoup ces soins et souhaite que les forces françaises au Sahel construisent d’autres centres de santé dans les villages reculés de Borkou pour soulager la population.
En effet, au-delà des soins prodigués gratuitement à la population, il existe aussi des formations réalisées par l’équipe de santé militaire française et l’armée tchadienne. Le mercredi dernier l’équipe médicale de l’armée française a réalisé une formation au profit de l’armée tchadienne sur la pose de garrot. La formation s’est suivie d’une cession de matériel prévu à cet effet. Ainsi, les médecins militaires de l’armée française réalisent un travail de partenariat avec les professionnels de santé tchadiens, qu’ils soient civils ou militaires.
Makine Djama
