Le 25 septembre dernier à Loumia, l’Armée tchadienne et les Forces françaises au Sahel ont mené des exercices avec des Mirages 2000D.
Au cours de cet exercice, une mission entre les « GATA » (guideurs aériens tactiques avancés) tchadiens, les « JTAC » français (« Joint Terminal Attack Controller ») et les pilotes français de Mirages 2000D était jouée, avec, de façon coordonnée, un exercice de tir, qui avait lieu en parallèle. L’objectif était de réaliser un exercice de maintien en compétence des GATA tchadiens, qui ont réalisé une parfaite communication avec les pilotes français, et d’évaluer les militaires tchadiens sur un exercice de tir.
Les guideurs aériens tactiques avancés (GATA) tchadiens, formés par les « JTAC » – « Joint Terminal Attack Controller », les spécialistes français du contrôle aérien avancé, sont le lien privilégié entre les troupes au sol et les capacités aériennes. Leur mission principale est de dialoguer avec des aéronefs afin de faciliter leur compréhension de la manœuvre au sol et notamment pour assurer la discrimination entre les troupes amies et les ennemis. Ils guident également les aéronefs de renseignement, de surveillance et de reconnaissance afin de les aider à déceler des objectifs d’opportunité dont la découverte permettrait d’orienter la manœuvre en temps réel.
Le lieutenant Jules, « JTAC » français, a, dans un premier temps, pris liaison avec le pilote du Mirage, avant de transmettre la communication a son homologue tchadien.
Les indications du premier GATA ont permis au pilote de l’avion d’appuyer le convoi de véhicules. Ensuite, les trois GATA tchadiens se sont succédés sur cet exercice afin de guider le pilote français vers un point déterminé pour lui indiquer des cibles et simuler ainsi trois frappes.
Le capitaine Pierre, pilote du Mirage 2000D a loué les qualités des GATA tchadiens : « ils ont parfaitement su réaliser l’exercice et nous ont parfaitement donné les informations nécessaires tout au long de la manœuvre ». En effet, tout au long de l’exercice, les GATA tchadiens étaient en liaison directe avec des pilotes français.
« La particularité de l’exercice joué lors de cette journée était le travail de coordination entre le travail GATA et le tir ; ce qui donnait une ambiance de situation de combat. En effet, nous entendions les tirs à la radio », précise le pilote de Mirage.
Le GATA tchadien, le sergent Mahamat Assadik Ahmad, qui travaille depuis plusieurs mois avec l’armée française a un ressentiment positif à la fin de l’exercice : il semble satisfait de son travail et de la communication avec le pilote.
Le commandant Mahamat Nour Ahmat Miss, référent tchadien du partenariat militaire opérationnel pour le Tchad entre l’armée française et l’armée tchadienne, ressort particulièrement satisfait de ce travail de partenariat : « Nous sommes très contents de l’exercice réalisé aujourd’hui avec nos frères de l’armée française, tout s’est très bien passé ».
