Plusieurs associations de défense de droit de l’homme, notamment la Coalition contre l’impunité (Cci), l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (Atpdh), le Public interest law centre (Pilc) et l’Association des femmes pour le développement et la culture de la paix au Tchad (Afdcpt), ont conjointement lancé un appel à la retenue et demandent au Président de la République à faire retirer toutes ces lois qui font problèmes et les faire remplacer par d’autres plus justes et égalitaires.
Selon les signataires de cet appel à la retenue, l’interdiction par arrêté de la tenue de l’atelier de validation du manifeste contre les lois consacrant l’injustice et l’inégalité au Tchad publié à la veille de la rencontre, l’arrestation de l’Abbé Madou et celle du rédacteur en chef Badour Oumar Ali, est une violation des libertés d’opinion et d’expression, de communication, de connaissances, de religion, de presse, d’association, de réunion, de circulation et de manifestations garanties à tous .
Pour elles, créer une unité administrative obéit aux critères sociologique, anthropologique, démographique et économique. « Déjà l’Etat qui se résume à quelques personnes, est incapable de conduire le peuple tchadien vers une vie décente comme le recommande le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels en son article 11, alinéa 1 », indiquent-elles.
Elles ajoutent que, le président de la République ait comme livre de chevet, outre les livres saints, le coran et la bible, la constitution de la République du Tchad notamment l’article 66, aux alinéas 1, 2 et 3 qui disposent que : « le président de la République incarne l’unité nationale ».
Lobey Bab Sidick