Politique

Tchad : le nouveau découpage administratif fait l’objet d’une conférence débat

Tchad : le nouveau découpage administratif fait l'objet d’une conférence débat 1

L’Observatoire des associations sur le processus électorale au Tchad a organisé une conférence débat le 19 juillet 2024, sur le nouveau découpage administratif et les enjeux sociopolitiques.

Cette conférence débat dédiée à la nouvelle réforme administratif entreprise par le gouvernement tchadien qu’ont animée le Pr Ahmat Mahamat Hassane et le géographe Camane Bedaou Oumar a permis aux participants de comprendre l’importance, et les conséquences du nouveau découpage administratif.

Le Pr Ahmat Mahamat Hassne, à travers une présentation historique et politique, a fait une analyse de ce nouveau découpage sous l’angle juridique et sociopolitique. Pour lui, la nouvelle ordonnance portant restructuration des unités administratives va caser le vivre ensemble. « Le Tchad a atteint un autre niveau de repli identitaire et ce repli identitaire fait que si les gens n’ont pas un ministre, de leur préfecture ou région dans le gouvernement, ils se sentent exclus de la gestion de la chose publique parce que le pouvoir est identifié au groupe clanique et ethnique », a estimé le Pr Ahmat Mahamat Hassne. Par ce découpage, l’autorité est en train de toucher la dignité et l’histoire des gens surtout en les séparant avec ce nouveau découpage. « Attention, le découpage n’est pas un petit jeu. Ce n’est pas parce qu’on va avoir plus des dépités qu’on veut, mais on est en train de toucher l’histoire et la dignité des êtres humains. Parce que les gens ne se sont pas installés par hasard », poursuit le Constitutionnaliste.

Cette ordonnance passe en revue, le nombre des départements et sous-préfecture. Ils sont en revue en hausse. Pour le Pr Ahmat Mahamat Hassne, cette ordonnance prise en intercession va caser vivre ensemble parce que les gens ne se sentent pas représenté à la représentation nationale. « Y a le risque de cassure par les gens vont se sentir exclu », dit-il.

Le deuxième conférencier, le démographe Camane Bedaou Oumar, a présenté la situation sur volet socio-démographique surtout son impact sur la cohésion sociale et le vivre ensemble. « Il y a des zones qui devraient moins ou pas du tout un député qui se retrouvent avec plus des représentants. C’est une façon de diviser pour mieux régner », a constaté le démographe avant d’ajouter que « les députés doivent être désignés proportionnellement au nombre de la population et non des sous-préfectures.