Santé

Tchad : L’Ong Oasis renforce les compétences des prestataires de santé sur l’utilisation du misoprostol

Tchad : L’Ong Oasis renforce les compétences des prestataires de santé sur l’utilisation du misoprostol 1

Le délégué sanitaire de N’Djamena, Dr  Ramat Abdoulaye, a présidé ce 2 juillet 2024 à la faculté de sciences de la santé humaine, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation sur l’utilisation du misoprostol pour prévenir et traiter  l’hémorragie post-partum et pour les soins après l’avortement.

L’atelier de formation qui durera 3 jours , permettra,  de renforcer les compétences de 30 personnels soignants sur l’utilisation correcte du misoprostol pour prévenir et traiter l’hémorragie post-partum et pour les soins après l’avortement, ainsi que sur le suivi adéquat des patients conformément aux directives nationales.

Pour la coordonnatrice de l’Ong Oasis, Dougssa Rita, cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre du projet de l’Ong Oasis, qui est de sauver la vie des mères, une initiative visant à promouvoir la formation et la collaboration dans le domaine de la santé afin d’améliorer les compétences et connaissance des professionnels de la santé, ainsi que de renforcer les liens entre les différentes parties prenantes du secteur de la santé, dans le cadre de lutte contre la morbidité maternelle.

Selon elle, la mortalité maternelle demeure un défi majeur au Tchad, et chaque année, des vies sont perdues à cause de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. « Avec le taux particulièrement élevé  de mortalité maternelle en Afrique subsaharienne qui  atteint  les 70%, il est urgent d’agir et de mettre en place des stratégies efficaces pour parvenir à traiter l’hémorragie post-partum », a indiqué  la coordonnatrice de l’Ong Oasis, Dougssa Rita. « L’une des stratégies clé de notre projet est l’utilisation du misoprostol, médicament recommandé par l’organisation mondiale de la santé (OMS) pour la prévention et le traitement de l’hémorragie post-partum, que ce soit dans les établissements de santé ou à domicile sans prestataire », ajoute-t-elle.

La  mortalité maternelle est un réel problème de santé publique en Afrique et particulièrement au Tchad où le taux de mortalité est l’un des pires au monde avec 860 décès pour 100.000 naissances vivantes, a fait savoir le délégué sanitaire de N’Djamena, Dr Ramat Abdoulaye. Et bien que, «  des progrès aient été réalisés par le ministère de la santé publique, le pays n’a toujours pas atteint les objectifs fixés », informe-t-il.

Pour le Dr Ramat  Abdoulaye, le  programme proposé par l’Ong Oasis  pour, la distribution préventive du misoprostol représente, «  une lueur d’espoir dans la lutte contre la mortalité maternelle au Tchad ».

Lobey Bab Sidick