Santé

Memadji Mauricienne , 18 ans au service des malades à la base Adji-Kossei de l’armée française

Memadji Mauricienne , 18 ans au service des malades à la base Adji-Kossei de l’armée française 1

Memadji Mauricienne est une  infirmière confirmée avec près de 18 années d’expérience au service des malades à la base Adji Kossei de l’armée française. Très sollicitée  par les patients, la jeune femme prend soin d’eux en mettant son savoir-faire pour les soins de qualité.

«  J’ai commencé à l’école Notre-Dame les apôtres ensuite j’ai  continué au lycée Félix Eboué jusqu’à l’obtention de mon Baccalauréat  en 2001. J’ai passé le texte d’entrée à l’école de santé en 2002 après la formation j’ai décroché  mon diplôme en infirmière diplômée  d’état en 2005 (Ide) », explique-t-elle.

Très active,  Memadji Mauricienne, a eu son premier  contrat avec médecin sans frontière France (Msf).  « J’ai  travaillé dans plusieurs provinces  pendant 6 mois. Et après ils ont décidé que je parte travailler à l’extérieur notamment au Darfour (soudan), je n’ai pas voulu y aller. Comme  mon père travaille déjà à la base militaire française comme menuisier, il m’a demandé si ça peut m’intéresser de travailler avec eux à la base », raconte-t-elle avec un léger sourire au coin.

En effet, le destin de Memadji Mauricienne se dessine petit à petit lorsqu’elle dépose son dossier pour le stage à la base française et est distinguée meilleure stagiaire par ses encadreurs en 2006. « J’ai eu 14 comme note  de fin de stage.  J’étais très perplexe, intérieurement je me suis dite que je ne mérite pas cette note.  Celle qui m’encadre, connaissant bien mes compétences et performances, m’a rassuré en me disant que,  si je te donne 14 ça veut dire que tu es la meilleure stagiaire », souligne-t-elle avant d’ajouter que c’est après la fin de son stage, qu’elle a été rappelée pour rejoindre l’équipe des infirmiers de la base. « C’est en août 2006 que j’ai déposé ma valise ici et depuis lors, je suis devenue la plus ancienne ici », se rappelle-t-elle.

Pour cette infirmière de taille moyenne très posée, la base française est un centre médical qui appuie les autres structures sanitaires du Tchad dans le domaine des urgences, gratuitement. « Ici on travaille surtout aux urgences,  on accueil beaucoup les militaires,  les blessés de guerre qui viennent du Nord soit par l’avion militaire français qui les emmène soit par l’hélicoptère de l’armée nationale Tchadienne. Nous prenons souvent des cas graves qui nécessite des soins appropriés », « éclaire-t-elle.

S’agissant de la collaboration entre la base française  Adji kossei et les autres structures sanitaires, Memadji Mauricienne, indique, « nous sommes en contact permanent avec les responsables des hôpitaux de la place. Il y a des cas qu’on oriente à l’hôpital général de référence, à l’hôpital mère et enfant ou soit à l’hôpital la Renaissance et bien d’autres structures sanitaires. Eux aussi ils envoient des patients tous les jours selon nos capacités ».

Mariée et mère de trois enfants, Mauricienne assume pleinement son rôle de femme au foyer , malgré   ses occupations depuis son embauche à la base. « Dans ma tête,  c’est d’abord ma profession et mes enfants. Dès que je finis ici, je rentre et passe tout le reste de  mon temps avec mes enfants. Je ne peux  pas me séparer d’eux. Je les aide à réviser normalement leurs cours, en regardant avec eux les exercices à traiter même si c’est aux heures tardives.  C’est aussi ça être une mère, Parce que je passe beaucoup plus de temps au travail qu’à la maison », conclut-elle.

Makine Djama