Dans le cadre de la relecture de la dépense publique dans le domaine agricole, le gouvernement tchadien et l’organisation des Nations-Unies unies pour l’Alimentation ont organisé un atelier de réflexion stratégique sur la réforme du dispositif de suivi des dépenses publiques agricoles et alimentaires, ce mardi 18 octobre 2022 à l’hôtel la Tchadienne.
Cet atelier est organisé pour relever les défis liés à l’appropriation du suivi des dépenses publiques. Pour le représentant de l’organisation des Nations-unies pour l’alimentation, Mac Mankoussou, le suivi des dépenses publiques dans domaine agricoles et alimentaires est confronté à plusieurs contraintes, tels que, le problème du financement de l’activité de suivi des dépenses publiques, l’insuffisance des compétences des points focaux de suivi de dépenses, la non disponibilité des données sur les dépenses effectives, les difficultés de mise à jour de la base de données sur le suivi de l’exécution des projets et programmes, etc. « La pérennisation et appropriation des activités de suivi des dépenses publiques par la partie nationale n’est toujours pas effectives. Cela constitue une source de préoccupation importante pour nous », indique Mac Mankoussou.
Pour la Fao, cet atelier de réflexion stratégique est une excellente occasion. « Il constitue une opportunité pour identifier et analyser les principaux goulots d’étranglement mais aussi proposer de recommandations en termes de mesures et d’actions concrètes a mettre en œuvre pour garantir à la fois la continuité des exercices de revues des dépenses et leur appropriation par le pays avec un accent particulier sur le renforcement du leadership de l’État car, ils sont avant tout nécessaire et utiles pour les décideurs publics et, ensuite, pour les acteurs clés intervenant dans le domaine de la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable (Sanad), notamment les partenaires techniques et financières qui accompagnent les efforts de l’État dans ce domaine ».
Selon le secrétaire général du ministère de la production et de la transformation agricole, Abdelkader Altidjani Koiboro, ces revues des dépenses publiques agricoles et alimentaires ont bénéficié de l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment de l’Union européenne et de la Fao. Mais, le constat est que des difficultés d’ordre financier, organisationnel, humain demeurent et peuvent à la longue compromettre la continuité de ces revues. « La pérennisation et l’appropriation de cet outil constituent un défi pour notre département ministériel qui assure le leadership au nom des autres ministères en charge des sous-secteurs de développement rural », souligne Abdelkader Altidjani Koiboro.
Pour le secrétaire général du ministère de la production et de la transformation agricole, l’organisation de cet atelier de réflexion stratégique sur la réforme du suivi des dépenses publiques agricoles et alimentaires répond à ce double défis. « Je suis rassuré d’avance que de vos échanges et discussions sortiront des recommandations en et termes d’actions et de mesures concrètes réalistes et réalisables permettant d’adresser les différents goulots d’étranglement identifiés », encourage-t-il.
Nguelsou Balgamma