Et le Meci survivra
« A toute la population, nous lui disons que le Mouvement d’Eveil Citoyen (Meci) survivra, il est hors de question de se soumettre à une dictature au prix de notre vie », déclare avec véhémence Dobian Assingar, le Coordonnateur du Mouvement d’Eveil Citoyen qui, pourtant interdit d’activité par le ministre de l’administration du territoire le 6 janvier 2017.
Pour le gouvernement, cette organisation est illégale et a de connexion avec la rébellion armée. Selon le Coordonateur du Meci, le Gouvernement n’a aucune preuve de cette affirmation. C’est pourquoi, Dobian Assingar tient à faire une mise au point à travers un point de presse qu’il a fait ce 14 janvier 2017 à son domicile.
« Ces accusation infondées qui n’ont pour seul but de caser le Mouvement citoyen traduisent la réaction épidermique d’un régime aux abois, si l’on en juge à la persistance du mépris de nos dirigeants pour le peuple, leur arrogance envers nous, leur seul sport favori qui demeure la répression aveugle des citoyens pour un oui ou pour un non, et surtout, leur incapacité à juguler la crise financière et sociale», énonce Dobian Assingar. Il estime que l’interdiction du Ministre constitue un recul de la démocratie et consolide la terrible dérive vers la dictature constatée depuis la proclamation des résultats des élections présidentielles avec l’interdiction opposée aux partis politiques et aux organisations de la société civile de se réunir, de manifester, de tenir des meetings, alors que des organisations acquises à la cause du régime et le Mps peuvent tenir des réunions et organiser des manifestations sans être inquiétés. « C’est injuste ! C’est dictatorial ! », s’exclame Dobian Assingar. A ce titre, la déclaration du ministre du point de droit est nul et de nul effet, d’une nullité absolue.
« Le Meci est un mouvement citoyen soutenu par des citoyens libres, des personnes tant physiques que morales jouissant de la plénitude de leurs droits civils et politiques. Ce n’est ni une association, ni un parti politique, ni une secte ni une quelconque société secrète ou mystique », clarifie le Coordonateur du Meci. Pour ce faire, il n’a pas vocation à troubler l’ordre public et les bonnes mœurs. Il fait de l’intérêt général un souci majeur puisqu’il se veut un mouvement non violent, un cadre de concertation, de mobilisation, d’action et de revendication des droits politiques, économiques, sociaux er culturels des citoyens, explique Dobian Assingar. Son ambition est la restauration de la démocratie et des valeurs républicaines dans un Tchad de paix, de justice, de respect des libertés et des droits humains. Pour atteindre cet objectif, le Meci entend sensibiliser les masses pour une meilleure connaissance des droits civiques en vue d’approbation efficiente et bénéfique pour tous.
Sur ces entrefaites, aucun texte de loi, aucun règlement ni aucun traité (présent ou à venir) n’interdit ou ne saurait interdire aux citoyens de s’unir dans un élan patriotique en vue de la conscientisation du peuple, relève le Coordonnateur du Meci. « S’opposer à un tel mouvement reviendrait à faire preuve d’obscurantisme. Le simple fait de vouloir interdire un mouvement citoyen est une expression de la dictature », affirme-t-il.
Bishop Asnan Non-Doum Saturnin