Des responsables des organisations de défense droits humains, des leaders d’opinion mais aussi des dirigeants des partis politiques réunis ce mercredi 3 février 2021 autour du président des Transformateurs Dr Succès Masra ont réitéré leur volonté d’organiser la marche pour la justice, l’inclusion et l’alternance et appellent la population à sortir massivement.
Malgré son interdiction, la marche pour la justice, l’inclusion et l’alternance prévue pour le samedi 6 février prochain aura bel et bien lieu, signent et persistent les organisateurs. « Si vous demandez aux Tchadiens quelles sont les raisons pour lesquelles ils doivent marcher ce 6 février, ils vous trouveront mille et une raison mais collectivement, avec mes collègues ici et les autres qui n’ont pas pu être là physiquement et avec qui nous travaillons pour cette marche et pour les actions futures, nous en avons recensé 10 et une », précise le président des Transformateurs Dr Succès Masra qui assure que face à l’injustice, l’oppression, le népotisme aux violations des droits humains et à l’apartheid politique érigés en mode de gouvernance, cette marche a toute sa raison d’être. « Et justement, la marche pour la justice, l’inclusion et l’alternance en 2021, c’est l’acte 1 de nos actions et sera suivi d’autres actions avec tous ceux qui veulent réellement et sincèrement réaliser le progrès promis dans la devise de notre pays et qui passe nécessairement par l’unité d’actions et surtout le travail au cœur de cette devise-Unité-Travail-Progrès », ajoute-t-il.
« La bataille de la vie de l’homme est seule bataille qui mérite d’être menée. Tout le reste est néant. Si ton activité ne te permet pas magnifier l’homme, en tant que créature de Dieu, tu ne serviras à rien. C’est au de cette soif de vie que nous devons nous lever le 6 février de partout pour dire que s’en est de trop », ajoute le président de la ligue tchadienne des droits de l’homme qui Max Loangar qui ironise : « quand vous avez des strigas dans vos champs, vous ne pouvez pas prier pour que l’herbe se transforme en salade. Non, c’est impossible. On arrache l’herbe et on la jette. Quand pendant des années vos efforts ne produisent pas de fruits, on ne peut pas s’attendre à ce que vous changez par miracle. Il faut résolument faire le choix de la vie qui est vers le progrès. Donc si vous avez des institutions qui ne commettent pas de progrès, elles sont inutiles pour votre existence ».
Pour Mahamat Nour Ibédou de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (Ctddh), la marche du 6 février est non seulement contestation contre le 6ème mandat du Maréchal du Tchad Idriss Déby Itno mais aussi la marche contre les 30 ans d’arbitraire, de faim, de soif, bref de misère.
« La marche du 6 février aura bien lieu»: Organisateurs
